La géophagie désigne le fait de manger de la terre. La géophagie thérapeutique humaine étudie les carences déclenchées dans les cas où des êtres humains consomment instinctivement des quantités importantes d’argile, et  (par exemple 5 g par jour par kg de poids du sujet malade) et examine les argiles en particulier pour en définir les propriétés curatives et préventives.

La terre protège

Après avoir épluché 480 études réalisées par des missionnaires, des médecins, des explorateurs et des anthropologues sur des populations aux quatre coins du monde, les chercheurs américains de l’université de Cornell sont parvenus à la conclusion que la géophagie chez les humains serait liée à une croyance selon laquelle la terre et l’argile absorbent les toxines dangereuses et protègent des agents infectieux.

Les chercheurs ont découvert que la protection contre les toxines et les agents pathogènes constituait un facteur récurrent. Les cas de géophagie touchent surtout les femmes en début de grossesse et les préadolescents.

Dans certaines parties de l’Afrique, dans certaines régions rurales des Etats-Unis et dans des villages reculés de l’Inde, l’argile (qui protège les parois du système digestif et absorbe les mauvaises toxines) constitue un remède contre les nausées. La consommation d’argile est également habituelle chez les personnes souffrant de problèmes gastriques. La terre est prélevée en profondeur, puis bouillie avant d’être consommée : elle permet d’agir comme antidote contre les parasites. La consommation d’argile est également courante chez les personnes souffrant de problèmes gastriques. Comme la terre est prélevée en profondeur, puis bouillie avant d’être consommée, elle permet d’agir comme antidote contre les parasites, précisent les chercheurs.

Un comportement anormal ?

Dans les sociétés occidentales, pourtant, la consommation de terre (élément perçu comme impur et contaminé) est un comportement considéré comme anormal et pathologique. La géophagie a également été associée au « pica », trouble du comportement alimentaire caractérisé par un appétit anormal pour des choses non-comestibles.

« Nous espérons que cette étude stimulera la recherche, mais surtout que nos lecteurs verront qu’il ne faut plus considérer la géophagie comme une habitude étrange relevant d’un comportement pathologique », concluent Sera Young et son équipe. En Haïti, pays plus pauvre de l’hémisphère ouest, on trouve encore des « bonbons de terre », séchés au soleil.

L’étude souligne que les premiers cas de géophagie humaine ont été signalés par Hippocrate, il y a plus de 2.000 ans et qu’on en a relevé depuis sur tous les continents habités.

Une étude publiée en Australie l’année dernière, suggérait que la consommation ou l’inhalation de terre dans les cours de récréation rendrait les enfants plus intelligents. Une autre équipe de chercheurs avait fait ingérer à des souris une bactérie présente dans la terre. Les rongeurs étaient capables de trouver la sortie d’un labyrinthe complexe deux fois plus vite qu’un groupe de souris ordinaire. Cette découverte va à l’encontre des idées toutes faites de notre société.

(Sources : sante-medecinelhomme.et.largile.free)