La génétique renvoie à l’écriture des gènes, l’épigénétique à leur lecture (www.inserm.fr) Cette science qui étudie la façon dont l’environnement et l’expérience modifient l’expression de nos gènes sans altérer la séquence de l’ADN est en passe de devenir un axe majeur de la recherche médicale.

« L’ADN correspond au texte d’une pièce, et les changements épigénétiques aux gribouillages que le metteur en scène et les acteurs inscrivent dans les marges », rapporte le Times Literary Supplement.

La compréhension de ces modifications, et, dans certains cas, de leur transmission, ouvre de nombreuses perspectives (par exemple dans la recherche sur le cancer ou l’obésité).

L’épigénétique suggère que nos modes de vie, notre nourriture, notre histoire influencent également l’héritage biologique que nous léguons. Ainsi, l’épigénétique se serait constituée en complémentarité mais aussi en opposition avec la génétique. Elle étudierait ce que la génétique ignore.

Depuis quelques années, les découvertes liées aux mécanismes de l’épigénétique mettent à mal l’idée selon laquelle les modifications héréditaires de cette structure ou de ce fonctionnement sont exclusivement dues à des altérations de la séquence de l’ADN. Elles montrent que l’environnement et l’histoire individuelle influent sur l’expression des gènes*, sans les modifier eux-mêmes.

Certaines de ces variations seraient même transmises de génération en génération, y compris après la disparition des facteurs environnementaux à l’origine de leur apparition…

-Sources: www.inserm.fr/www.nationalgeographic.fr

-A lire: « La révolution de l’épigénétique » de Nessa Carey.