Cet onguent est né vers 3 000 av. J.-C. entre le golfe d’Issos et le mont Carmel (région correspondant au Liban). La composition de cette lotion s’inspire d’une recette provenant d’écrits très anciens où l’on retrouve des références à des pommades utilisés par les Phéniciens pour résorber les hernies abdominales dont souffraient souvent les marins et les travailleurs de force.

Les pratiques païennes des Phéniciens leur attirèrent les foudres des patriarches hébreux, ce qui les obligea, vers l’an 1 200 av. J.-C., à quitter leur pays et à se tourner vers la mer pour assurer leur subsistance.

Le baume des marins

La science des Phéniciens touchait tous les domaines et en particulier la médecine où ils excellaient grâce à de nombreux remèdes et onguents à base de plantes.

Pour extraire les principes actifs des végétaux, ils avaient perfectionné les techniques de macération, d’enfleurage et développé une forme de distillation.

Des extraits de plantes et des résines végétales

À base d’huile, de plantes et de résines, le baume phénicien confère du tonus aux fibres musculaires de l’abdomen et en assure le resserrement.

Anti-inflammatoire, cette lotion procure également une sensation de soulagement et développe les principes actifs de pas moins de huit plante

  • La Perilla frutecens (périlla), utilisée traditionnellement contre les sensations d’oppression du ventre, réduit la distension abdominale.
  • L’Aconitum kusnezoffi (aconit) employé en Orient pour soulager les contusions, soulage les spasmes musculaires.
  • Le Symphytum officinale (grande consoude) agit comme anti-inflammatoire, émollient et astringent de la paroi musculaire de l’abdomen.
  • Le Kalopanax pictus (Tree aralia) reconnu au Moyen-Orient pour être un puissant fortifiant est un tonifiant musculaire.
  • Le Lonicera japonica (chèvrefeuille japonais) entre dans la composition du baume pour ses propriétés antispasmodiques et analgésiques.
  • Le Pistacia lenticus (lentisque), une résine employée en Égypte antique dans le processus de la momification, est antiseptique.
  • Le Calendula officinalis (souci) utilisé par les Phéniciens pour traiter les gastrites, offre des qualités an­tis­pas­mo­di­ques et astringentes.
  • L’Eleutherococcus sessiflorus (éleuthérocoque), couramment employé en Orient comme tonique pour traiter les états « froids-humides », développe des vertus anti-inflammatoires et réduit les œdèmes.