La névralgie faciale est une atteinte du nerf de la sensibilité de la face ou nerf trijumeau.

Ce nerf est divisé en trois branches : une pour le territoire supérieur (front), une pour le territoire maxillaire supérieur (région du nez) et une pour le territoire maxillaire inférieur (mâchoire).

La névralgie du trijumeau se manifeste par des douleurs et des troubles de la sensibilité d’une moitié du visage, à gauche ou à droite.

La névralgie faciale se caractérise par des épisodes de douleur paroxystique ( décharge électrique, sensation de déchirement) durant quelques secondes avec des possibilités de salves pendant quelques minutes.

Le patient fait de quelques crises par jour dans la forme bénigne à plusieurs heures par jour dans les formes sévères.

Il existe une « zone gachette » connue du patient qui déclenche la crise par des stimulations faibles ( effleurement, sourire ) alors qu’une stimulation forte ne déclenche pas la crise.

Les causes de la maladie

Dans plus de 50 % des cas, les névralgies du trijumeau n’ont aucune cause patente (névralgies essentielles), souvent dues à des compressions du nerf de la sensibilité du visage.

Dans les autres cas elles peuvent être liées à de nombreuses maladies (névralgies symptomatiques), entre autres :

-Les tumeurs (neurologiques ou de la région bucco-dentaire).

-Les malformations des vaisseaux présents sur le parcours de ce nerf.

-Les infections de la région bucco-dentaire (ORL) et le zona (pendant l’infection et surtout les douleurs persistantes à distance de la poussée).

-La sclérose en plaques.

La névralgie faciale essentielle (sans cause connue)

Elle touche plutôt l’adulte (elle atteint plutôt la femme de plus de 60 ans), est en général discontinue et se traduit par :

-des accès douloureux répétés durant quelques secondes à quelques minutes, de très grande intensité, perçus comme des décharges électriques, ou des sensations de coups de couteau.

-un arrachement ou un broiement, au niveau d’un des trois territoires du visage, maxillaire supérieur, sus-orbitaire ou inférieur.

Entre ces paroxysmes douloureux, le malade ne souffre pas et il n’y a aucun trouble de la sensibilité du visage. Cette période d’accalmie totale est plus ou moins longue. Les paroxysmes peuvent être spontanés ou plus souvent déclenchés par un mouvement (mastication, parole) ou par l’attouchement d’une zone très localisée (la  « zone gâchette » ou »trigger zone« ). Les douleurs sont intenses, parfois insupportables.

Les névralgies faciales liées à des maladies (il existe une cause aux symptômes)

Elles touchent un ou plusieurs territoires de la face, mais de façon continue, et il existe des troubles de la sensibilité ou de la motricité permanents du visage.

Le traitement médical de ces névralgies est assuré le plus souvent par la prise de Tégrétol (carbamazépine), le Dilantin (phénytoïne), d’antidépresseurs ou de neuroleptiques.

Le traitement en homéopathie

Je conseille 3 granules de Kalmia Latifolia 7 ch, 3 fois par jour au moins, en alternance avec 3 granules de Belladonna 15ch, auxquelles on peut rajouter (10 minutes environ après les prises), l’Aconitum napellus 9 ch.

La réflexologie plantaire

Je ne peux garantir la disparition totale de la névralgie, surtout si celle-ci est installée depuis quelques temps. Mais la réflexologie plantaire, en permettant de relâcher les tensions provoquées par la douleur, provoque un apaisement et une baisse d’intensité de celle-ci, voire même un retour au calme complet.

Il faut effectuer un massage des orteils et notamment de la zone du nerf trijumeau (massage souvent un peu désagréable), un massage du nerf facial et un déblocage des tensions au niveau des cervicales et des épaules. Ne pas oublier de travailler la colonne vertébrale, et les émonctoires afin de drainer et de permettre d’éliminer les toxines.