Aujourd’hui, en France, on sait que près de 6 millions de personnes souffrent d’acouphènes et que, chaque année, 200 000 nouveaux cas apparaissent. Face à ce mal galopant qui, chez certains, tourne au martyre, la médecine allopathique se perd en conjectures : défaut structurel de l’oreille interne, anomalies vasculaires inexplicables, environnement sonore agressif…

DEFINITION

L’acouphène correspond à la perception d’un son ressemblant à un tintement, un sifflement ou un bourdonnement, sans qu’il y ait de véritables sons arrivant dans l’oreille.

L’acouphène gêne le sommeil (37%). Il rend nerveux et irritable et est gênant pour la concentration et la communication (31%). Une angoisse est ressentie (14% des sujets interrogés), il constitue un problème insurmontable (6%).

En médecine naturelle, les manipulations douces (myothérapie), les remèdes pour réguler la circulation sanguine ou les soins bucco-dentaires connaissent un certain succès.

En médecine traditionnelle chinoise (MTC), les acouphènes ont principalement deux origines énergétiques : le rein ou le foie.

LE REIN

En MTC, le rein gouverne l’oreille et un trouble de l’énergie de cet organe pourra donc avoir une incidence sur tous les troubles auditifs mais aussi sur les vertiges.

Dans le cas d’un déficit de l’énergie du rein, les acouphènes seront plutôt de nature sourde ou se manifesteront par un sifflement grave. Ces symptômes sont, dans ce cas, souvent accompagnés de fatigue générale, frilosité, transpiration nocturne, perte de mémoire, lombalgie, faiblesse des genoux, manque de concentration…

Et les acouphènes sont accrus lors des périodes de surmenage intellectuel ou physique ou en cas d’angoisse trop prononcée.

LE FOIE

C’est au-dessus de l’oreille que passe le méridien de la vésicule biliaire, elle-même liée au foie dans sa relation énergétique. Le foie régit les vaisseaux et filtre le sang. Si son énergie est bloquée, les acouphènes seront de nature aiguë, accompagnés de vertiges et de palpitations dans l’oreille.

Ces symptômes seront accompagnés d’irritabilité, dépression, réveil nocturne, tension oculaire, hypertension essentielle, problème pour prendre des décisions, perte de libido ou maux de tête.

Lorsque le foie est en cause, les acouphènes peuvent être déclenchés par un excès alimentaire, une colère, une contrariété ou un traumatisme causé par un événement (décès, divorce, perte d’un emploi...).

L’HOMEOPATHIE

-Arsenicum album traite les acouphènes anciens qui entraînent une anxiété et une agitation chez le sujet déjà pessimiste et agité.

-Calcarea carbonica s’applique pour les acouphènes qui sont plutôt des craquements que le sujet perçoit lorsqu’il mange. Le sujet a une grosse ossature, est lent et transpire beaucoup, à la tête notamment.

-Causticum est lié à une diminution de l’audition, chez un sujet dépressif et très frileux, ce qui aggrave tous ses symptômes.

-China est associé à des vertiges. Le sujet est maigre, très pâle, les yeux cernés. Ses bourdonnements s’associent à une diminution de l’audition alternant avec une hypersensibilité à certains sons et aux odeurs.

-Chinimum sulfuricum s’applique aux acouphènes avec vertiges et diminution de l’audition. Le sujet a une tendance caractéristique à la congestion de la tête avec des maux de tête ou des névralgies. Les vertèbres cervicales sont douloureuses (surtout la 7ème).

-Glonoïnum pour les acouphènes qui arrivent par accès violents. Les sujets ont des afflux brusques de congestion à la tête, souvent après un coup de chaleur. Les afflux de congestion donnent des bourdonnements mais aussi des bouffées de chaleur avec des battements dans les vaisseaux du cou.

-Ignatia quand les acouphènes sont améliorés par le bruit, par la musique et en général par tout ce qui détourne l’attention. Le sujet est contradictoire, maigre, et nerveux.

-Lachesis et Glonoïnum s’appliquent plutôt aux femmes au moment de la ménopause. Les bourdonnements sont améliorés lorsqu’on met le doigt dans l’oreille.

-Phosphoric acidum pour un sujet fatigué et déminéralisé. On constate une diminution de l’audition, surtout le soir. Il entend alors mieux les sons lointains et ne supporte pas la musique.

-Sulfur pour le bon vivant, qui aime bien manger, surtout des sucreries. Ses bourdonnements sont liés à une hypertension artérielle ancienne, qui a abîmé les vaisseaux de l’oreille interne. Les fluctuations de tension sont fréquentes et les bourdonnements surviennent plutôt le soir, au lit et sont très aggravés par la chaleur.

LA PHYTOTHERAPIE

4 plantes incontournables pour leur action sur la circulation : Ail, Ginkgo biloba, et mélilot.

3 plantes qui ont une action sédative : angélique, aubépine, et ballote.

L’OLIGOTHERAPIE

Tous les jours, pendant 3 mois, une ampoule de manganèse-cobalt sous la langue, le matin à jeûn.

LA REFLEXOLOGIE FACIALE

La stimulation des points réflexes du visage (en réflexologie manuelle ou en Dien Shan) permet de relancer les énergies et de dynamiser les fonctions du corps. En vérifiant la zone réflexe des cervicales, de la nuque, des sterno-cléido-mastoïdiens et des trapèzes, et en les massant, on apporte  une relaxation profonde.

Le massage du visage peut être accompagné d’une séance d’auriculothérapie, qui, elle, va traiter certaines causes (vertèbres, problèmes de foie, de dents, stress…).

LA REFLEXOLOGIE PLANTAIRE

En cas de bourdonnement, on stimulera les zones réflexes du Rein et surtout de la Vessie afin de leur redonner de l’énergie..

En cas de sifflements, on dispersera l’énergie des zones réflexes du Rein et de la Vessie, ainsi que du Foie et de la Vésicule Biliaire : on a alors des sujets hypertendus, irritables et dont les yeux ont facilement des problèmes.

Pour ma part je conseille de traiter tous les orteils, en particulier, le 4ème, la zone de la trompe d’Eustache, mais aussi les espaces interdigitaux et la base des orteils pour un travail de drainage.

Sans oublier la base du Gros Orteil, en tournant autour, puis les différentes zones de stress.

Pour tout renseignement complémentaire, venez me voir à mon cabinet de Bayonne (64) ou à celui de Soustons, dans les Landes (40).

(A consulter absolument: www.france-acouphenes.org)