Le Tai-Chi (ou tai-chi-chuan) forme, avec le Qi Gong, l’une des 5 branches de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), celle des exercices énergétiques. Les 4 autres branches sont l’acupuncture, la diététique chinoise, la pharmacopée chinoise et le massage Tui Na. En Chine, les pratiques corporelles de santé font partie de la vie quotidienne depuis la nuit des temps.

Les techniques de combat à mains nues ont, elles aussi, toujours fait partie du quotidien, en particulier de celui des moines, responsables du maintien de l’ordre dans les campagnes. Les arts martiaux internes, dont fait partie le Tai Chi Chuan, sont la synthèse des connaissances des moines : exercices de santé, techniques de combat et méditations.

Un peu d’histoire

Au départ, le tai-chi était une technique de combat transmise oralement, de maître à élève, dans le plus grand secret au sein de familles de paysans. Son origine demeure difficile à déterminer mais plusieurs auteurs s’accordent pour dire que Zhang Sanfeng, un moine chinois ayant vécu au XVIe siècle, est l’inventeur des 13 postures de base du tai-chi. On dit même qu’il se serait inspiré d’un combat entre un oiseau et un serpent pour concevoir les enchaînements. La rondeur et la sinuosité des mouvements du serpent lui permettant d’esquiver puis de contrer les coups de bec de l’oiseau. Cette vision lui aurait permis, toujours selon la légende, de décimer à lui seul, une centaine de brigands alors qu’il se rendait à la cour de l’Empereur. Vaincre la dureté par la souplesse, utiliser l’attaque de l’adversaire (thèmes empruntés par ailleurs à Lao Tseu) vont devenir l’essence même du style.

Au cours des siècles, certains maîtres ont continué à transmettre les notions martiales traditionnelles comme la connaissance des points vitaux mortels.

Les principes

Le Tai Chi Chuan est une « gymnastique accumulatrice » avec la recherche de la préservation de l’énergie corporelle, alors que la gestuelle occidentale et les arts martiaux habituels sont plutôt une « gymnastique consommatrice d’énergie« , avec la recherche d’effort et de fatigue.

La médecine chinoise enseigne à chacun la façon d’« utiliser son corps à ce qui ne l’use pas », condition indispensable pour trouver l’harmonie intérieure. Ainsi le Tai-chi s’attache-t-il toujours à donner une « intention» au mouvement, et de ce fait le relâchement devient aussi important que l’action, c’est une sorte de « mouvement immobile ». Et le « non agir » est toujours privilégié comme étant le mouvement le plus en harmonie avec celui de l’univers.

En quoi est-il bon pour la santé ?

Une étude menée à Boston (Etats-Unis) par des chercheurs de la Tufts University School of Medicine a démontré que le Tai-Chi, à raison de deux séances de 60 minutes par semaine, réduirait considérablement les douleurs liées à l’arthrose du genou chez les personnes âgées. Mais l’intérêt concerne surtout le « mental » : le travail de respiration et de relaxation permettrait d’atteindre un mieux-être général. Ainsi, le Tai-Chi agirait comme un véritable bouclier mental contre les douleurs.

En fait, le Tai-Chi  est l’activité par excellence pour mobiliser toutes les articulations en douceur et en harmonie: il contribue à améliorer la souplesse des articulations et à renforcer le système musculo-squelettique.

Il permet également d’améliorer l’équilibre et de mieux gérer les symptômes liés à la fibromyalgie. En Chine, on considère que le Tai-Chi diminue les symptômes de l’arthrite rhumatoïde et chez les enfants asthmatiques, il permettrait d’améliorer la capacité pulmonaire.

Enfin, le Tai-Chi-Chuan est reconnu comme étant excellent pour la mé moire et la concentration. Parce qu’il faut d’abord se souvenir de l’enchaînement des mouvements à effectuer et pouvoir les réaliser sans avoir besoin d’y réfléchir. Cette activité est désormais assez souvent proposée dans les hôpitaux français aux personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.

(A consulter pour trouver un enseignement: www.loisirs.fr – www.asie-energetique.com)