Les obésités abdominales se caractérisent par une augmentation du tour de taille. Il en existe plusieurs types, mais tous se caractérisent par une sécrétion excessive d’insuline qui assure la transformation des sucres en graisses et permet la pénétration de ces graisses dans les adipocytes (type de cellules particulier qui stockent les triacylglycérols).

Les triacylglycérols ou triglycérides : constituent la majeure partie des lipides alimentaires et des lipides de l’organisme stockés dans le tissu adipeux. On les trouve également dans le sang.

L’ensemble des adipocytes constitue le tissu adipeux. Celui-ci prédomine, chez l’homme, dans le haut du corps (abdomen et thorax).

La digestion des aliments lipidiques entraîne, au niveau des cellules de l’intestin grêle proximal, la formation de chylomicrons, qui comportent 86% de triglycérides, autrement dit de graisse.

Les chylomicrons sont des lipoprotéines qui se forment en période de digestion. Elles sont responsables du transport des lipides de l’intestin grêle vers le foie où ils sont retraités.

Les chylomicrons passent dans la lymphe avant de rejoindre, au niveau de la veine jugulaire,  la circulation sanguine.

Attention : Les obésités abdominales caractérisent généralement un état pré diabétique ou diabétique ce qui explique leur sensibilité aux sucres. Ce sont les obésités les plus porteuses de risques et qu’il faut le plus surveiller.

L’obésité athérogène

C’est l’obésité de ceux qui ont une hérédité vasculaire. Elle est limitée au ventre qui est globalement tendu et arrondi.

On observe un ventre rond, complété par deux bourrelets latéraux. Cette obésité évolue en général lentement, avec des accélérations qui peuvent être liées à la suralimentation, à la sédentarité ou à la prise de médicaments contre-indiqués.

Elle présente, comme signe caractéristique, une fatigue après les repas, surtout celui de midi, due à des taux de cholestérol et/ou de triglycérides élevés.

Pour lutter contre ce type d’obésité, une attention particulière sera apportée à la consommation de sucres.

L’évolution de ce type d’obésité est le plus souvent les troubles cardio-vasculaires.

L’obésité diabétogène

Elle est limitée au ventre, volumineusement arrondi. Elle présente une évolution lente et progressive avec des accélérations liées à la suralimentation, et la sédentarité. Le signe caractéristique est le ballonnement rapide après les repas.

L’évolution est le diabète et ses complications vasculaires, artérielles et rétiniennes.

Ce type d’obésité doit s’accompagner d’une limitation sévère des sucres rapides et d’un régime adapté. Plus que la surcharge pondérale, la présence d’une obésité abdominale représente un excellent révélateur des risques cardiovasculaires.

L’obésité abdominale multiplie par 20 le risque de maladie coronarienne (dont l’infarctus du myocarde)

L’obésité abdominale, répétons-le  correspond à une accumulation de graisse au niveau du tissu adipeux abdominal et des organes viscéraux (foie, intestins, pancréas).

On parle d’obésité abdominale dès lors que le tour de taille est supérieur à 94 à 100 cm chez l’homme et 80 cm chez la femme.

Le traitement de l’obésité

La modification des règles d’hygiène de vie doit faire partie du quotidien. On ne répétera jamais assez qu’il faut manger peu de pain, seulement au petit déjeuner, limiter sa consommation d’alcool, éliminer les graisses et les sucres. Donc :

  • privilégier les fruits, les légumes, les sucres lents (pâtes, quinoa, boulgour…) et le poisson ;
  • diminuer considérablement (voire supprimer) les graisses animales :beurre, fromage de vache, charcuterie, viandes grasses.
  • Oublier les sucres (pâtisseries, sucreries, sodas).

Il  faut absolument  une prise en charge thérapeutique afin d’être « coaché », ne pas se retrouver seul(e) avec son stress et ses envies de grignoter.

Ce suivi thérapeutique doit inclure des approches complémentaires (hygiène alimentaire, activité physique, prise en charge des troubles du comportement alimentaire, suivi des déséquilibres énergétiques et/ou psychologiques et traitement des complications associées à l’obésité).

Il n’existe pas de plante miracle ni de petits granules homéopathiques merveilleux qui, associés à un massage ou l’on restera totalement passif (passive) et ravi(e), feraient perdre les kilos accumulés au fil des ans.

Phytothérapie, homéopathie, réflexologie, auriculothérapie sont là pour aider la personne, atténuer l’anxiété, diminuer la sensation de faim, améliorer le transit, éviter la frustration…

Mais perdre du poids demande de la volonté et de la persévérance. Il faut se rendre compte que, dans le cas de l’obésité abdominale, on est en danger. Il faut avoir ou acquérir la profonde conviction qu’en retrouvant un corps harmonieux, on sera mieux dans sa peau et, forcément, mieux dans sa tête.

Le chemin, parfois est long, il y a, parfois, des rechutes ou ce que j’appelle des « sorties d’autoroute », mais la ténacité est toujours récompensée.

Dans mes cabinets de Bayonne, ou des Landes, j’ai vu, et je vois encore, au début de cette quête du Graal, des visages mornes ou contrariés.

Mais très vite l’aiguille de la balance redonne le sourire, le centimètre annonce de bonnes nouvelles : que de joies, quel élan pour repartir « faire sa semaine » quand on sait que l’objectif fixé n’est plus si loin que ça !