L’auriculothérapie

Que de rumeurs et de polémiques autour de l’oreille ! A en devenir sourd je vous l’assure. L’auriculothérapie a fait couler beaucoup d’encre et les auteurs des différents ouvrages ont souvent des avis différents.

La polémique

Depuis quand soigne-t-on en traitant l’oreille ?

« Depuis des siècles, Hippocrate parlait déjà d’incisions et de saignées », répond l’un. « Depuis l’antiquité, notamment en Haute-Egypte », affirme l’autre.
« Depuis les années 50 et les recherches du Docteur Nogier, s’indignent d’autres encore. Rappelez-vous la sciatique de la célèbre cantatrice, Madame Ninon-Vallin, guérie par cautérisation au fer rouge d’un point de l’oreille. »
Ce fameux « point Barrin », du nom de la guérisseuse marseillaise qui a guéri la sciatique à l’époque, fut une sorte de starter qui permit d’avancer après moult tâtonnements et erreurs pour aboutir enfin à une cartographie précise des points de l’oreille.
Rendons à César…C’est bien le Docteur Paul Nogier qui dressa une véritable carte de l’oreille, redécouvrit les points pathologiques, compara l’oreille à l’image d’un fœtus, positionné la tête à l’envers et démontra que le pavillon de l’oreille a des correspondances avec tout le corps (si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur mon site, www.reflexologie-janneau.fr, au chapitre « l’auriculothérapie »).

La détection des points

On peut dire qu’il existe des points fixes, comme celui correspondant à la charnière lombo-sacrée (5ème vertèbre lombaire et première vertèbre sacrée souvent en cause dans la névralgie sciatique. Ces points sont donc placés définitivement, grâce à une cartographie précise de l’oreille, approuvée par les Chinois et les Occidentaux.

Il existe aussi des points en relation avec une situation pathologique, organique ou fonctionnelle. Ces points, différents selon les patients et leurs problèmes peuvent être détectés :
– à l’œil nu (la zone présente une différence de relief ou de couleur)
– par pression des doigts ou d’un stylet métallique (qui déclenchent une sensation douloureuse)
– par détection électrique (sensation douloureuse)
– par rayon laser (émission de bips sonores indiquant le point)

Ma méthode

Pour ma part, j’utilise la méthode classique de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Je commence par la lecture de la langue dont l’aspect, la couleur, la forme, les reliefs, l’enduit, me racontent quels sont les organes en excès ou en vide d’énergie.

Grâce à la langue, je peux connaître également les émotions qui agitent la personne assise en face de moi, ses blessures récentes ou anciennes), ses colères, son anxiété…

Je complète par la prise des pouls qui me donne encore des renseignements précieux sur l’énergie des différents organes et qui me dit si l’organisme est en accord avec la saison, car il peut, selon ce que l’on sent sous les doigts, être en avance ou en retard.

En fonction de tout ceci, sans oublier un interrogatoire très précis, à la fois sur le problème qui amène la personne et sur son histoire de santé, je vais traiter différents points dans l’oreille.

Les indications de l’auriculothérapie

Certains thérapeutes utilisent l’auriculothérapie seulement dans les cas de sevrage tabagique, ou parfois pour aider à perdre du poids, avec des techniques contestables tels que le fil (à garder 3 semaines environ) et l’agrafe (à conserver 2 mois). Je me garderai de commenter ces procédés commerciaux qui ne prennent pas en compte l’état général de la personne et donnent des résultats très variables selon qu’ils sont ou pas accompagnés d’un régime alimentaire et d’exercice physique. Le traitement par auriculothérapie est bien plus complexe que ces pratiques rapides.

Le champ d’application de cette thérapie est très vaste et permet de soigner de nombreuses pathologies, depuis la tendinite du coude jusqu’aux troubles du sommeil, en passant par les crises de panique, les bouffées de chaleur, le zona, la baisse de libido, les torticolis ou les vertiges.

Pour ma part, j’associe le plus souvent auriculothérapie et réflexologie plantaire, ce qui permet d’augmenter l’efficacité du traitement et d’avoir de meilleurs résultats.
Je rappelle que, plus les symptômes sont anciens et chroniques, plus les résultats demandent du temps. Il y a des exceptions, bien sûr, mais là, aucun raisonnement scientifique ne permet d’expliquer le pourquoi d’un résultat exceptionnel, à part, peut-être, la réceptivité de l’organisme traité.
De la même façon, certaines émotions, ou états psychologiques, peuvent venir perturber ou retarder les résultats.

Comme vous le savez sans doute, « il n’y a pas de maladie, il y a seulement des malades ! »