Une étude menée par des sites de mutuelles révèle que les tarifs pratiqués par les chirurgiens-dentistes pour la pose de couronnes ou les traitements d’orthodontie évoluent du simple au double selon les villes, départements , régions ou même selon l’ arrondissement à Paris.

Il y a quelques jours, l’émission « Capital » a consacré un dossier au coût des prothèses dentaires. Selon « 60 millions de consommateurs », les soins dentaires coûtent chers et sont peu remboursés par l’assurance maladie. Ils font souvent l’objet de « pratiques tarifaires excessives », voire de « dérives inacceptables ».

Les dentistes sont sur les dents, vent debout, car en juillet dernier, les sénateurs, pour passer le temps sans doute, ont ajouté un amendement à la loi «Hôpitaux, santé, patients et territoires», votée en juillet dernier, amendement qui leur impose de justifier leurs tarifs.

Des chiffres

Chaque année, près de 6 millions de bridges et couronnes en céramique sont posés dans la bouche des Français, pour un montant total de plus de 6 milliards d’euros. A elle seule, la pose de prothèses représente près des deux tiers du chiffre d’affaires annuel des dentistes.

En général, il faut débourser 550 euro pour se faire poser une simple couronne céramo-métallique dont la valeur ne dépasse jamais 150 euro. A Paris cette même prothèse peut coûter jusqu’à 1000 euro, au fin fond de la province elle atteindra 350 à 400 euro seulement. Or le tarif d’une couronne vendue au dentiste oscille entre 30 et 70 euro selon sa provenance !

Les chinois se sont évidemment mis sur ce marché juteux et nous fabriquent des quenottes à la pelle, talonnés par la Thaïlande, le Maroc, ou l’Ile Maurice qui organisent des congrés au soleil pour nos chers dentistes.

La pose se fait le plus souvent en trois séances, taille et empreintes, placement de la couronne, contrôle final. Dévitalisation et radios sont facturées en plus.

La qualité des prothèses

La Sécurité Sociale a inspecté minutieusement 871 couronnes posées quelques mois plus tôt dans la mâchoire de patients. Résultat : 44,3% d’entre elles étaient mal ajustées, certaines bougeaient et risquaient de se déchausser, d’autres frottaient sur les dents voisines ou râpaient carrément la langue des patients. De plus, toujours selon la sécu qui a mené une étude à ce sujet, 32,2% des dévi­talisations (traitement ­souvent pratiqué avant la pose des couronnes) seraient mal faites et pourraient susciter des risques d’infection.

(Sources: www.franceinter.fr/ www.capital.fr)