maldives-conrad-beach-1920x1200-wallpaper-1525Quand vous rêvez, vous le savez ? Etes-vous conscient ? Avez-vous conscience de rêver quand vous rêvez ? Non bien sûr, sinon ce serait un rêve lucide ou un rêve éveillé. Le rêve éveillé est une technique d’exploration douce, naturelle et très efficace de l’inconscient utilisée avec succès depuis plusieurs décennies par la psychologie.

Depuis Freud nous savons que  le rêve est « la voie royale de l’Inconscient« , l’espace où tout ce que notre inconscient peut contenir de désirs refoulés, de traumatismes oubliés, d’élans contrariés, peut enfin s’exprimer.

Les séances de rêve éveillé, accompagnées par un praticien qualifié, permettent de travailler sur l’anxiété, l’estime de soi, et la relation avec les autres par exemple. On s’installe dans une position confortable et essaie de mettre des mots sur des images qui nous apparaissent spontanément. Sans aucun recours à la suggestion ni aux techniques hypnotiques, le sujet atteint naturellement un état de conscience modifié, intermédiaire entre la conscience logique et le sommeil. Au cours du rêve, il éprouve des états émotionnels d’intensité variable, il voit des images qui sont à l’origine de ces émotions et il exprime ce qu’il ressent.

Un rêve lucide est d’abord un rêve, c’est-à-dire un vécu en état de rêve, tel que cet état de vigilance spécifique se voit à présent scientifiquement défini, signé par trois critères : l’atonie musculaire, les mouvements oculaires rapides et une intense activité cérébrale comparable à celle de l’état de veille.

Un rêve lucide est un rêve durant lequel le rêveur a conscience d’être en train de rêver. L’utilisation de l’adjectif « lucide » en tant que synonyme de « conscient » a été introduite en 1867 par l’écrivain et onirologue (spécialiste du langage des rêves)  Léon d’Hervey de Saint-Denys dans son ouvrage « Les Rêves et les moyens de les diriger ». La plupart des rêves lucides ont lieu durant la phase de sommeil paradoxal. Ils peuvent survenir fortuitement ou résulter d’un apprentissage. Se savoir en train de rêver offre au rêveur la possibilité d’exercer un contrôle délibéré non seulement sur ses actions mais sur le contenu du rêve et sur son déroulement.

Le « dreamligt » de Stephen LaBerge

Traverser des murs, voler dans l’espace, faire l’amour avec son actrice préférée, dans les bras de Morphée, tout est possible ! Environ 5 à 10 % de la population est à même de diriger ses rêves. Lors des phases oniriques, ils ont conscience de rêver et sont en mesure d’influer sur le cours de leurs songes. Le plus souvent, ils utilisent cette aptitude pour éprouver des sensations agréables. Mais on retrouve le rêve lucide également dans certains secteurs comme la science, le sport et l’art. Ainsi, pour de nombreux sportifs, l’entraînement mental à l’état de veille est un élément essentiel de leur préparation. Des études ont prouvé l’efficacité des exercices mentaux, véritables compléments à l’entraînement physique.

On peut avoir conscience de rêver en rêvant, affirme le physiologiste américain Stephen LaBerge, qui mène depuis plusieurs années des expériences de  » rêve lucide  » dont les résultats bousculent la partition traditionnelle des états de vigilance (éveil, sommeil, rêve). Aujourd’hui, Stephen LaBerge continue de sonder l’inépuisable potentiel du rêve éveillé au « Lucidity Institute » dont il est le directeur. Pour aider la conscience du dormeur à surgir au beau milieu d’un rêve, Stephen LaBerge a mis au point un procédé, baptisé « DreamLight« . Des lunettes opaques munies de capteurs détectent sous les paupières fermées du dormeur ses mouvements oculaires. Un ordinateur analyse ces signaux et , lorsqu’il identifie les signaux caractéristiques du sommeil paradoxal, déclenche des flashes lumineux dans les lunettes. Le rêveur comprend alors qu’il est train de rêver.

Si certains mettent en doute l’efficacité du système et pensent que le rêve lucide est une supercherie, on se souviendra que on notera que les bouddhistes tibétains ont pratiqué durant plus de mille ans une forme de yoga destiné à maintenir jusqu’à l’état de rêve la pleine conscience de l’état de veille.

Le yoga du rêve

maxresdefaultLes moines pensent que la plupart des gens passent leur temps endormis dans un « sommeil de l’ignorance« , un état de sommeil non-conscient. En entrant dans un état lucide, on peut alors progresser et développer sa personne.

Le yoga du rêve est considéré comme l’un des six sous-types de yoga présentés par le gourou tibétain Marpa. La pratique ancienne du yoga du rêve est encore vivante chez les moines de nos jours et elle est constituée de six étapes.

Dans la première étape, le moine apprend comment devenir lucide. Un fois qu’il est lucide, il commence la seconde étape. Dans cette étape, il doit réaliser que rien dans les rêves ne peut lui faire de mal et qu’il contrôle tout. Par exemple, il peut éteindre un feu à mains nues pour se prouver qu’il n’y a pas de danger.

La troisième étape du rêve implique de méditer sur la notion que la vie éveillée et le rêve sont similaires, car les deux changent et se développent. Puis, le moine commence à manipuler le rêve autour de lui, en changeant l’état des objets pour qu’ils défient les règles normales de la vie : transformer de grands objets en objets plus petits, ou rendre de lourds objets légers comme une plume.

La cinquième étape amène le moine à réaliser que son corps est aussi vide de substance que tous les objets qui l’entourent. Le corps du rêveur peut donc être manipulé de la même manière que les autres objets, voire même être effacé.

Enfin, une fois qu’un moine a atteint la compréhension totale, il se concentre sur l’image des divinités, en méditant sur celles-ci ce qui lui permet de continuer sa croissance spirituelle.

Comment se souvenir de ses rêves

1509854-les-20-meilleures-ventes-de-livres-en-2012Comme les rêves les plus importants se déroulent à la fin du cycle du sommeil, ils sont souvent effacés par notre activité mentale matinale. De plus, sans le savoir, certaines personnes bloquent le processus de mémorisation pour ne pas être confrontées au matériau psychique refoulé.

Si on a du mal à se souvenir de ses rêves ou qu’on les oublie quasi immédiatement le matin, il faut prendre l’habitude de les noter. Il est pour cela nécessaire d’avoir une lampe de poche, un cahier et un stylo.

On peut aussi, quand on se réveille, se dire seulement « De quoi ai-je rêvé cette nuit ? » et laisser venir…Quand le rêve réapparaît, on le laisse tourner dans notre esprit avant de l’écrire.

Le Wake-up-Back-to-Bed (WBTB) est une méthode qui consiste à se lever après 4 à 6 heures de sommeil, retrouver ses esprits puis se rendormir après 30 à 60 minutes.

Le Wake-Initiated Lucid Dreaming (WILD) demande de conserver l’état de conscience. Lors d’une sieste ou lors du sommeil nocturne, l’état conscient est maintenu, tandis que le corps s’endort. En s’endormant, on embarque directement dans le rêve lucide. Parmi les techniques WILD, on citera la concentration sur le corps et certains exercices avec les doigts. La concentration sur le corps consiste à canaliser toute l’attention sur certaines parties du corps afin de percevoir consciemment comment le corps physique s’endort.

Autre possibilité : lever alternativement le pouce et le majeur. Quand le mouvement n’est plus possible, c’est que la torpeur du sommeil s’est installée et que l’on va bientôt voir les premiers éléments du rêve.

Le yoga donne une méthode pour se souvenir de ses rêves

A pratiquer au réveil, c’est une façon de respirer qui permet de visualiser ses rêves:

-Aspiration: pendant l’inspiration (l’air pénètre par les deux narines) visualiser un rayon blanc transparent pénétrant dans votre corps par le coccyx – pendant 12 secondes.

-Rétention à plein: poumons gonflés, imaginer que le fluide s’élève le long de la colonne vertébrale jusqu’à la nuque pour emplir le « Manas chakra » (centre énergétique subtil du rêve) – 12 secondes.

-Expiration: On rejette l’air par les narines, et le rayon blanc sort par la nuque – 12 secondes.  Imaginer que le rêve sort. Bien souvent les images de la nuit jaillissent spontanément.

C’est à répéter 10 fois de suite tous les matins. Si le rythme 12 – 12 – 12 secondes est trop difficile à effectuer, on peut faire 3-3-3 secondes et augmenter peu à peu de semaine en semaine ou de mois en mois jusqu’à ce qu’à obtenir 12-12-12 secondes.

(Sources:meditationfrance.com-future.arte.tv/fr-oniros.fr-sommeil.univ-lyon1.fr-zamnesia.fr-.lexpress.fr-.revereve.fr)