07-02-gL’âge physiologique du cerveau diffère de l’âge d’une personne. Une personne de 50 ans, par exemple, peut avoir un cerveau de 55 ans, s’il est plus endommagé que la normale. Une étude canadienne vient de démontrer que le nombre d’années d’études mais aussi le fait de monter quotidiennement des escaliers aurait un rôle déterminant sur l’âge physiologique du cerveau.

Les résultats de cette étude, publiée dans Neurobiology of Aging et menée par des chercheurs de l’université de Concordia au Canada démontrent « que l’éducation et l’activité physique ont une incidence sur l’écart entre la prédiction physiologique due à l’âge et l’âge chronologique » .

Les chercheurs ont démontré que chaque année d’études ferait gagner environ 0,95 an (plus ou moins 11 mois) à l’âge physiologique du cerveau. Les personnes qui montent des escaliers au quotidien gagneraient 0,58 ans soit 7 mois. Selon les résultats de cette étude, ces personnes auraient un volume de cerveau augmenté par rapport à la prédiction due à leur âge chronologique.

Pourquoi les marches ont-elles des effets plus puissants que d’autres types d’exercice physique exigeants, comme la nage, la course à pied ou le tennis ? « C’est assez mystérieux, dit M. Steffener, auteur principal de l’étude. Ce qu’on peut observer, c’est qu’il n’y a pas de différence notable entre les vieux et les jeunes pour ce qui est de grimper des escaliers. Environ 93 % des gens le font, qu’ils aient plus ou moins de 52 ans. Pour le jogging, par exemple, le taux passe de 39 % à 15 % après 52 ans. C’est aussi une activité beaucoup plus fréquente que, par exemple, la natation que pratiquent moins de 10 % des gens, et même le vélo, une activité que fait moins d’une personne sur quatre. Il se peut qu’il y ait une différence entre la motivation de pratiquer un sport et la nécessité d’emprunter un escalier. »

Les escaliers pourraient aussi augmenter l’écart entre les riches et les pauvres en ce qui concerne le vieillissement du cerveau : en 2011, une étude américaine a observé que les riches sont plus susceptibles de choisir l’escalier plutôt que l’ascenseur…

(Sources: ose-national.org/lapresse.ca)