Ca y est, la douleur prend « les reins« , on est plié en deux, impossible de se relever, une barre scie le dos au niveau des lombaires, on marche comme un petit vieux: c’est le lumbago.

Le plus souvent, la crise survient lors d’un effort de relèvement, lors d’un faux mouvement,  que le patient ait ou non porté un poids, ou encore au cours d’une crise de toux.

Les circonstances de déclenchement sont souvent identiques à celles de la lombosciatique mais on incrimine également l’arc postérieur vertébral (entorses interapophysaires postérieures) dont le déséquilibre retentit sur le disque. Ce qui distingue le lumbago de la lombosciatique aiguë, c’est l’absence de douleur sciatique elle-même. Sinon, les signes lombaires sont les mêmes : le patient est bloqué par la douleur et souvent forcé de garder le lit.

Le lumbago est dû à une pathologie de la colonne vertébrale ou de son environnement (muscles, tendons...). La douleur tend à parfois à devenir chronique, avec des périodes de rémissions plus ou moins totales.

Parlons anatomie

Composée de vertèbres séparées, semi-séparées ou soudées, la colonne vertébrale comporte de nombreuses articulations permettant le soutien et la mobilité du crâne, la flexion du cou et du dos.

Elle est formée de sept vertèbres cervicales formant le cou, de douze vertèbres dorsales formant le haut du dos, et de cinq vertèbres lombaires formant le bas du dos. Le sacrum fait également partie de la colonne vertébrale. Il se compose de cinq vertèbres soudées les unes aux autres qui relient la colonne vertébrale à la ceinture pelvienne et au coccyx. Le coccyx est formé d’au moins quatre vertèbres semi-mobiles qui contribuent à la protection de la partie inférieure du tube digestif.

Entre chaque vertèbre se trouve un disque intervertébral fait de cartilage qui absorbe les chocs et protège la colonne vertébrale des traumatismes. Les vertèbres sont reliées les unes aux autres par une série de ligaments.

Les vertèbres lombaires sont les cinq vertèbres qui se trouvent au-dessous des vertèbres dorsales et au-dessus des vertèbres soudées qui constituent le sacrum. Les vertèbres lombaires ne présentent pas de facette au niveau du corps, ni d’apophyse transverse (comme en possèdent les vertèbres dorsales) et le corps des vertèbres lombaires est beaucoup plus gros que celui des vertèbres dorsales ou cervicales.

Le trou de conjugaison est généralement triangulaire, alors que l’apophyse épineuse forme une pointe vers l’arrière et est rectangulaire, ou en lame de couteau. Les apophyses transverses des vertèbres lombaires (qui représentent également les côtes) ne possèdent pas le trou qui caractérise les vertèbres cervicales. Le large corps de chaque vertèbre lombaire porte le poids des vertèbres qui se trouvent au-dessus d’elle (et du crâne), alors que l’arche sert à créer une sorte de canal le long de la colonne vertébrale pour enfermer et protéger la moelle épinière.

Reconnaître un lumbago

Le lumbago représente 70 à 75% des douleurs lombaires. Près de sept personnes sur dix souffrent ou souffriront un jour du dos. C’est une  douleur lombaire récente, qui dure depuis moins de trois mois (selon la définition communément admise), atteint le bas du dos ou parfois le haut des fesses, et descend parfois le long d’une ou des deux cuisses, sans jamais dépasser le niveau des genoux (si la douleur descend plus bas que le genou,  on parle de sciatalgie ou de douleur sciatique). Le mot aigu signifie  « récent« , mais souvent, les douleurs lombaires surviennent brutalement, à l’occasion d’un effort (par exemple en essayant de soulever un poids), et sont très violentes.

Il existe des facteurs qui augmentent le risque d’être confronté un jour à un lumbago:

-Une mauvaise posture (ne pas se « tenir droit »)

-La position assise avec le dos rond

-Porter régulièrement de lourdes charges

-Avoir plus de 30 ans (chez l’adulte, la fréquence des lumbagos est maximale entre 30 et 40 ans)

-Etre enceinte

-Ne pas pratiquer assez d’exercice

-Etre en surpoids

Lorsqu’il existe une malformation vertébrale comme une scoliose par exemple, une rotation pathologique d’une vertèbre, une mauvaise courbure de la colonne vertébrale,  le mal de dos sera fréquent.
Des micro-traumatismes, des vibrations répétées, mettent en permanence les disques vertébraux à contribution et les fragilisent (la voiture, la moto…)

Il ne faut pas oublier que le lumbago a souvent une origine psychologique:  le stress provoque des contractures musculaires et des mouvements inappropriés en particulier lors du soulèvement de charges avec le risque d’avoir un lumbago pour un mouvement minime.

Il n’est pas rare de voir un patient souffrant de lumbago surmené, soucieux, ne se sentant pas bien dans son travail, dans sa vie de famille. Ces personnes sont stressées, les muscles sont contracturés en particulier ceux du dos, de la nuque et des épaules.

Traitement en homéopathie

Début du lumbago: Arnica montana 15 CH + Rhus toxicodendron 15 CH + Ruta graveolens 15 CH (2 granules de chaque toutes les heures puis espacer à mesure que la douleur s’atténue)

Lumbago par temps humide: Dulcamara 9 CH.

Douleurs calmées au repos et aggravées au mouvement: Arnica montana 15 CH + Bryonia alba 5 CH

Amélioration des douleurs en position assise : Natrum muriaticum 9 CH.

Amélioration des douleurs par la chaleur: Rhus toxicodendron, Ruta graveolens 7 CH

Aggravation des douleurs après un long trajet en voiture: Bellis perennis9 CH.

Aggravation des douleurs au moindre mouvement : Bryonia alba 9 CH.

Traitement en auriculothérapie

Je traite la C.V. évidemment, en particulier les points des lombaires, mais il faut aussi regarder du côté du stress (glandes surrénales), de la fatigue et de l’anxiété (Rate) et des perturbations psychologiques en général (Shen Men). Ne pas oublier que l’analyse de la langue donnera des éléments supplémentaires et précieux sur l’état du patient.

Traitement en réflexologie plantaire

Interrogatoire détaillé d’abord, analyse de la langue ensuite, visite de tous les organes pour voir les excès et les vides, drainage des toxines (s’attarder sur les émonctoires), libérer les sutures crâniennes qui ont souffert et sont crispées, terminer par la C.V., le plancher pelvien, et la zone lombo-sacrée en particulier.

Pour tout renseignement, écrivez-moi ou venez me voir à mon cabinet de Bayonne (64100) ou de Soustons (40140)