Le taï-chi-chuan, ou taï-chi, est un art martial millénaire chinois. Il appartient à l’un des trois principaux courants des arts internes du poing, avec le xingyiquan (art chevaleresque) et le baguazhang (philosophie pratiquée en mouvement, destinée à l’époque aux mathématiciens et astronomes).

Pour comprendre ce qu’est le tai-chi-chuan, il faut savoir qu’il forme, avec le Qi Gong, l’une des 5 branches de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) : celle des exercices énergétiques.

Les 4 autres branches sont l’acupuncture, la diététique chinoise, la pharmacopée chinoise (herbes médicinales) et le massage Tui Na.

Le tai-chi est aujourd’hui considéré comme une « gymnastique énergétique globale ». Le Qi Gong se distingue du tai-chi par ses mouvements plus courts et isolés qui peuvent parfois être exécutés en position couchée, tandis que le tai-chi est surtout pratiqué en posture verticale.

Il existe une centaine de mouvements : parer, tirer vers l’arrière, presser, repousser, cueillir, tordre…ou « le serpent rampe« , « la grue blanche déploie ses ailes« … Ces mouvements sont enchaînés harmonieusement dans des séquences plus ou moins longues et complexes.

Les animaux constituent la base centrale du tai chi, en particulier dans les exercices qui copient leurs mouvements: l’ours, le tigre, le cerf et l’oiseau…

« Un jour, alors que Zhang Sanfeng, moine taoïste ayant vécu entre les Song et le début des Ming, se trouvait à sa fenêtre, il vit un duel entre un oiseau et un serpent. L’oiseau faisait des mouvements saccadés et dispersés. Le serpent se mouvait en souplesse et en cercles. Le serpent gagna. Zhang Sanfeng comprit alors que la souplesse et l’attention gagnent sur la raideur et la dispersion.”

Et c’est ainsi, dit-on, que Zhang San Feng posa les principes fondateurs de ce qui deviendra le Tai Ji Quan :

-la souplesse prime sur la rigidité

-le mouvement continu sur le mouvement saccadé

-l’absorption sur la force de l’adversaire.

Apprendre le taï-chi nécessite persévérance, rigueur et assiduité si l’on veut bénéficier de ses effets positifs. On recommande de s’exercer de 15 à 20 minutes, 2 fois par jour: c’est l’extrême lenteur d’exécution qui permet de déceler les blocages et de sentir le courant énergétique.

Et le transfert du poids du corps d’une jambe à l’autre ainsi que le jeu d’alternance des bras et des jambes concrétisent parfaitement la pensée chinoise basée sur l’équilibre dynamique des forces du Yin et du Yang.

Pratiquer le taï-chi permet d’améliorer la souplesse articulaire, la coordination dans l’espace, l’équilibre, la circulation sanguine. Cet art martial est également recommandé pour gérer les périodes de stress ou d’anxiété.

(Sources: santemagazine.fr / passeportsante.net / taijiquan.free.fr)

(Ecoles et cours au Pays Basque: taichichuan-cotebasque.com / cours-tai-chi-sudouest.com)

(En France: www.ffwushu.fr)