La médecine chinoise considère les émotions comme les principales causes internes des maladies. Mais ces émotions ne peuvent être la cause d’une maladie que si elles sont intenses, ou chroniques, ou non exprimées (ou non reconnues) pendant une longue période.

Il peut s’agir d’événements soudains, comme le décès d’un proche, mais l’évolution est parfois lente: ainsi, si une personne se voit rejetée, de façon répétitive, elle va développer un manque de confiance en soi et une perte d’estime de soi, puis, peut-être de l’anxiété, puis une tendance à voir les choses négativement, puis une forme de déprime.

Les problèmes peuvent (évidemment) prendre racine dans la petite enfance…

La normalité et l’anormalité

L’activité émotionnelle normale et est une réponse psychologique et physique à un stimulus venant d’un environnement extérieur. Tant qu’une émotion reste modérée,  elle n’affaiblit pas le corps et ne provoque aucune maladie. Toutes nos réactions émotives nous aident à nous adapter à chaque situation de notre vie. Elles nous permettent de tirer le plus de satisfaction possible de chaque moment et d’éviter les obstacles qui se trouvent sur notre chemin.

Ressentir une profonde détresse, une grande peur ou une grosse honte, c’est humain. Tout être humain a un jour ressenti ou ressentira un jour ce type de sentiment.

Pourtant, pendant des siècles, les philosophes, les médecins ou les élites sociales se sont méfiés des manifestations trop appuyées de joie ou de tristesse. En 1962, dans « l’Encyclopédie de la psychologie » (Editions Fernand Nathan) on pouvait lire cette définition de l’émotion : « C’est un orage affectif… L’émotion choc se traduit par une brusque perturbation des représentations mentales et de l’équilibre organique. L’être ému ne s’appartient plus, il est à la lettre mis hors de lui. »

Ainsi, la dépression peut être vue comme une tristesse mal vécue qui s’est installée, et l’anxiété comme un dérèglement de notre système d’alerte appelé « peur ».

En Médecine Chinoise, quand un équilibre est rompu cela laisse la porte ouverte à la maladie. Et donc, quand une émotion devient trop intense, voire oppressante, elle peut blesser des organes et engendrer une maladie. Le déséquilibre sera plus ou moins accentué en fonction de l’intensité, de la durée ou de la répétition de l’émotion.

Les 7 émotions

Les chinois reconnaissent sept émotions.

  1. La joie qui est associée au coeur
  2. La colère qui est associée au foie
  3. L’anxiété, associée aux poumons
  4. Les soucis, associés à la rate
  5. La tristesse, associée aux poumons
  6. La peur associée aux reins
  7. La frayeur, associée aux reins (quand elle se transforme en peur intense).

Les émotions sont en relation avec un organe, mais la plupart des émotions affectent bien souvent un deuxième organe voire plus, par exemple: l’anxiété a une relation privilégiée avec le poumon mais peut blesser également la rate. Quant à la colère qui a une relation privilégiée avec le foie, elle peut également toucher l’estomac, la rate, les intestins et même le cœur.

De plus, si l’on répertorie 7 émotions, en réalité, il y en a toujours d’autre derrière. La colère peut cacher la rancœur, la frustration, l’amertume, ou l’irritabilité.  Et derrière la tristesse, on trouve souvent le chagrin, la mélancolie, les regrets, l’oppression, l’accablement, le désespoir, et la dépression.

Le fait d’exprimer ou de refouler une émotion a également son importance: si on reprend l’exemple de la colère, elle troublera surtout le foie créant une montée du Yang du Foie ou une montée du Feu du Foie. Elle entrainera des stases de sang du foie si elle est refoulée.

Le grand responsable d’une maladie n’est donc pas toujours l’émotion elle-même mais  le blocage du ressenti  et de son expression par le mental.

Ce mental (puissant!) nous déconnecte de nos émotions en nous empêchant de les ressentir, de les reconnaître et de les vivre (pour ne pas montrer, pour ne pas se trahir…). Mais nos émotions restent là, elle  ne quittent pas notre corps pour autant, et celui-ci nous en avertit à sa manière : d’abord par des tensions subtiles, puis par des maladies plus ou moins graves.

Comment gérer ses émotions ?

-Il faut savoir  reconnaître une émotion : par exemple, lorsque l’on se met souvent en colère, le fait de s’arrêter et de se demander pourquoi l’on se met en colère et comment l’on se sent avec cette émotion permet de nous aider à canaliser ce sentiment.

-Il faut apprendre à exprimer verbalement son ressenti : dire à quelqu’un le sentiment que l’on éprouve, en parler calmement permet souvent aussi de désamorcer les conflits.

-Il faut essayer de remplacer une émotion négative par une émotion positive : en travaillant la confiance en soi et par la suite la confiance en autrui, on peut ainsi remplacer un sentiment très négatif, la jalousie, qui nous rend malheureux, par un sentiment positif.

-On peut se faire aider par quelqu’un : par un proche, un thérapeute, dans une approche verbale ou avec des médecines douces, en Hypnose Ericksonienne ou en Réflexologie plantaire, en massage énergétique, en prenant des plantes, de l’homéopathie. L’essentiel est d’interrompre le mouvement répétitif lié à une émotion négative qui nous blesse dans notre âme et dans notre corps. Se laisser aller, s’abandonner, faire le vide dans sa tête, respirer.

(Sources: sante.lefigaro.fr/dietetiquetuina.75.fr/http://coaching.comprendrechoisir.com)