Les oxyures sont de petits vers blancs mobiles d’un demi-centimètre à un centimètre. Ils s’attrapent par transmission fécale/orale. Les œufs passent des selles à la bouche par l’intermédiaire des mains (ongles) ou des aliments souillés.

Les œufs sont directement infectieux, ils se développeront dans l’estomac avant de migrer dans l’iléon pour se reproduire. Les femelles viendront pondre la nuit dans les plis anaux.

La transmission des œufs d’oxyure est très facile d’un individu à un autre. En cas d’infestation, il faudra traiter toute la famille par précautions.

L’oxyurose est la parasitose la plus répandue en France. Il s’agit d’une parasitose digestive bénigne et très fréquente, notamment chez l’enfant.

Le vecteur de l’oxyurose est un petit nématode (vers rond) appelé « Enterobius vermicularis », qui mesure de 5 à 12mm. La femelle est plus grande que le mâle. Les œufs, d’une taille de 50µm environ, sont assez volatiles et permettent parfois une contamination par voie aérienne.

L’oxyure a un cycle parasitaire intégralement digestif. Ce cycle commence par ingestion d’aliments contaminés par des œufs d’oxyures, directement infestants. Les œufs d’oxyures éclosent ensuite pour donner les adultes dans l’intestin (région iléo-caecale), où a lieu la reproduction sexuée. Deux à quatre semaines plus tard, les femelles commencent à émettre des œufs qui se retrouvent alors dans les selles. La ponte a lieu préférentiellement à la tombée de la nuit et au moment du coucher, ce qui explique notamment la symptomatologie chez les enfants. Les œufs sont auto-embryonnés à la ponte, ce qui signifie qu’ils sont directement contaminants dès leur émission. Une auto-réinfestation est donc possible, notamment chez les enfants et les personnes dont l’hygiène (des mains notamment) est limitée.

QUELS SONT LES SYMPTOMES ?

-Le symptôme le plus fréquemment rencontré est le prurit anal (dans le langage des enfants, les fesses qui grattent).
-A ce prurit s’associe parfois une irritabilité, notamment le soir lors de la ponte des œufs, qui coïncide avec une intensité importante du prurit, ainsi que des épisodes diarrhéiques.
Un prurit nasal est aussi parfois associé, par portage des mains contaminées à la région nasale. Lors de rares formes compliquées, des migrations aberrantes des vers adultes peuvent donner lieu à une appendicite ou plus rarement une vulvite (infection de la vulve, surtout chez la petite fille), là aussi pour des raisons de migration aberrantes.

COMMENT SAVOIR SI ON EN A ?

Le diagnostic est fait par identification des œufs dans les selles, ou plus rarement lors de l’émission de vers adultes, constatée par l’entourage (petits vers blancs).
On utilise aussi couramment le test dit de Graham, plus simplement qualifié de scotch test, qui consiste à rechercher des œufs sur la marge anale en collant un morceau de ruban adhésif aux abords de l’anus. On peut ensuite constater la présence d’œufs sur le ruban adhésif.
On peut aussi cracher dans un verre d’eau : si le crachat descend dans l’eau, c’est qu’il y a des vers.

QUEL EST LE TRAITEMENT ?

La molécule utilisée classiquement est le flubendazole, ( Fluvermal : 1 comprimé matin et soir pendant 8 jours), afin d’éliminer les éventuels œufs nouvellement ingérés juste avant la première prise. La prophylaxie passe par une meilleure hygiène, notamment un bon lavage des mains pour réduire le péril fécal.

On peut également se soigner en homéopathie: trois granules de Cina 9 Ch le soir au coucher, pendant environ 15 jours/ 3 semaines et une dose de Cina 30 ch, à la fin du traitement pour éviter les récidives.

En phytothérapie, les graines de courge sont vermifuges. On peut aussi mettre 1 cuillère de thym dans un litre d’eau en ébullition, laisser infuser 15 minutes et filtrer. On boira alors 4 verres de cette infusion dans la journée. De même, une infusion de feuilles de céleri mises dans de l’eau bouillante peut se révéler efficace.