Finies les incursions nocturnes côté frigo ou placards à biscuits: selon une étude de l’Institut Salk de Californie, publiée le 2 décembre dans la revue Cell Metabolism, pour perdre du poids, il faudrait répartir ses trois repas quotidiens sur un maximum de 12 heures.

Une expérience concluante

Pendant 3 à 9 mois, les scientifiques ont suivi la courbe de poids de 400 souris. Alors qu’une partie des souris pouvait manger à volonté pendant toute la journée, l’autre partie était contrainte de tout absorber en 12 heures.

Résultat de l’expérience : les souris prenaient plus de poids quand leurs repas était répartis sur les 24 heures d’une journée. A l’inverse, quand les repas étaient condensés en 12 heures, les souris prenaient deux fois moins de poids. tout en mangeant de la même façon exactement.

Le jeûne de 12 heures a montré, chez les souris, des effets bénéfiques sur certaines conséquences de l’obésité. Il aurait amélioré le taux de cholestérol, la tolérance au glucose et réduit l’insulino-résistance, ce qui induit une réversion des effets du diabète. Si ces résultats étaient confirmés chez l’humain, cette nouvelle méthode pourrait se révéler pertinente pour prévenir et traiter les troubles métaboliques liés à la surcharge pondérale.

Pourquoi cela marcherait-il ? Les chercheurs se penchent notamment sur le rythme diurne du microbiome (bactéries intestinales) qui influence fortement la perte ou la prise de poids.

La graisse brune

Autre voie : l’étude de la graisse brune. En opposition avec la graisse blanche, la « bonne » graisse brune forme une réserve bénéfique d’énergie, qui va brûler des calories, notamment pour faire monter la température du corps. Cette graisse pourrait s’activer différemment selon les périodes du jour ou de la nuit, et donc influencer cycliquement la consommation d’énergie.

En 2009, cinq études ont montré que l’homme adulte possède de la graisse brune qui, au lieu de stocker les lipides comme la graisse blanche, brûle les calories.  Cette graisse brune est très abondante chez les animaux qui hibernent. À la fin de l’hiver, leur graisse brune s’active pour brûler la graisse blanche et réchauffer l’animal.

Les cellules de graisse brune, que les médecins appellent « adipocytes bruns » sont très différentes des cellules de graisse blanche. Elles sont très riches en mitochondries, les petites centrales électriques des cellules. Et ces mitochondries, pour permettre à la cellule de remplir ses fonctions  (par exemple, se contracter pour les cellules musculaires), ne produisent pas de l’énergie cellulaire. Elles fabriquent uniquement de la chaleur, ce qu’on appelle « thermogenèse« .

Des recherches récentes ont montré qu’il est possible d’augmenter nos quantités de graisse brune simplement en portant des vêtements moins chauds, en dormant dans une atmosphère plus fraîche, et… en frissonnant.

Une étude publiée en juin 2014 dans la revue « Diabètes » indique que dormir dans une chambre à 19°C augmente la quantité de graisse brune chez l’homme de 30 à 40 %, tandis que dormir à 27°C la réduit.

Bonne nouvelle enfin: la graisse brune permet aussi de stabiliser la glycémie et mieux tolérer l’insuline. Or, en Europe, 1 personne sur 12 souffre de diabète de type 2 et en 2013, 271 300 européens de plus de 20 ans sont décédés suite à une maladie liée à cette maladie.

Pour conclure sur le régime de 12H, il faut noter qu’en étant moins contraignant pour les patients, il pourrait faire naître de nouvelles pistes dans la prévention et la lutte contre l’obésité. En effet, il ne demande pas d’acitivité physique, ni d’attention constante de la qualité et la quantité de la nourriture.

Si vous frissonnez, vous maigrissez….

(Sources: allodocteurs.fr/ medisite.fr/santenatureinnovation.com)