62911e70-2356-4c73-be10-4f4824c134a3« Un froid glacial, un froid de canard, un froid de gueux… », aucun mot n’est assez fort pour décrire ce climat polaire qui nous transperce jusqu’aux os. Rien n’y fait, ni les pulls entassés, ni les chaussettes dans le lit, ni la bouillote, ni le Damart, que ce soit dehors ou dedans, chez soi, on a froid ?

Nous qui pestions cet été contre la chaleur étouffante qui nous empêchait de respirer, grelottons aujourd’hui au moindre coup de vent. Sommes-nous des petites natures ? Avons-nous des raisons réelles de nous plaindre ?

La frilosité est une sensibilité anormalement forte au froid. La peau est particulièrement réceptive à la température extérieure. Pour que les informations arrivent au cerveau, elles doivent passer par les fibres sensitives des nerfs, la moelle épinière et la substance blanche, pour arriver au cortex pariétal où la sensation devient consciente.

La sensibilité au froid peut être due au manque de graisse corporelle, à une maladie chronique, ou à une mauvaise santé générale. Elle peut également être un symptôme de diverses pathologies médicales, notamment :

-hypothyroïdie (la thyroïde ne fabrique pas suffisamment d’hormones thyroïdiennes)

-anémie (manque de globules rouges)

-anorexie (un trouble alimentaire qui entraîne la perte de graisse corporelle)

-problèmes de vaisseaux sanguins (vasculaires) notamment syndrome de Raynaud

-troubles de l’hypothalamus (une zone du cerveau qui produit des hormones contrôlant la   température du corps)….etc

Problème de thyroïde

La thyroïde est une petite glande en forme de papillon située à la base du cou, permet de réguler le métabolisme des cellules de notre corps. Les hormones thyroïdiennes jouent un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions de notre organisme, dont la régulation thermique.

La frilosité est souvent liée à un dysfonctionnement thyroïdien, et plus particulièrement à une hypothyroïdie. Les personnes en hypothyroïdie présentent aussi une température légèrement plus basse qu’à l’habitude et les extrémités (nez, doigts, orteils) sont froides.

Anémie

L’anémie ferriprive (causée par une carence en fer) est le type d’anémie la plus fréquente. Elle est très répandue chez les enfants et les femmes de tous âges, surtout chez les femmes qui ont encore leurs règles.

Le manque de fer est une des raisons les plus courantes d’une frilosité chronique. Le fer est un minéral qui aide les globules rouges à transporter l’oxygène à travers le corps, permettant l’apport de chaleur et d’autres éléments nutritifs à chaque cellule. En présence d’une quantité insuffisante de fer, les globules rouges ne peuvent pas faire leur travail efficacement et vous frissonnez.

Il faut privilégier les aliments riches en fer, comme les haricots blancs, les lentilles ou les épinards (avec une source de vitamine C), ou encore les œufs, la viande, les fruits de mer (palourdes, huitres).

Une carence en Vitamine B12

La vitamine B12 joue un grand rôle dans la prévention des frissons. Le corps a besoin de vitamine B12 pour fabriquer les globules rouges, qui transportent l’oxygène dans le corps. Le déficit en vitamine B12 peut être à l’origine d’une anémie pernicieuse ou d’un faible nombre de globules rouges dans le sang, conduisant à une frilosité chronique.

Le déficit en vitamine B12 vient rarement de l’alimentation (sauf chez les végétariens et végétaliens) mais plutôt d’une mauvaise absorption. Une supplémentation peut alors s’avérer nécessaire.

Le manque de sommeil

Le manque de sommeil peut avoir des répercussions importantes sur le système nerveux, désactivant les mécanismes de régulation dans le cerveau qui affectent la température du corps. Le mécanisme n’est pas très bien connu mais les études suggèrent qu’en réponse au stress provoqué par le manque de sommeil, l’hypothalamus, centre de régulation de la température, glande située dans le cerveau, ralentit son activité.

La fatigue joue aussi sur le métabolisme qui fonctionne alors à un rythme plus lent, produisant moins de chaleur et une circulation plus lente.

Une mauvaise circulation sanguine

La baisse de l’afflux sanguin aux extrémités se traduit par moins de chaleur transmise par le sang et donc par des extrémités froides. A ne pas confondre avec la  maladie de Raynaud qui est aussi un trouble de la circulation du sang dans les extrémités, comme les doigts, les orteils, et dans certains cas, le nez et les lobes d’oreilles. Les régions citées passent souvent du rosé naturel au blanc, avec des sensations de picotements, fourmillements et engourdissement.

Le stress

Les frissons sont une réponse automatique du corps afin de réguler la température corporelle interne. En fait, il s’agit d’une contraction musculaire qui se manifeste en même temps qu’une sensation de froid et des tremblements.

Le stress a un effet négatif sur le système immunitaire. Il peut également impliquer un déséquilibre hormonal qui influence la régulation de la température corporelle.

(Sources :lanutrition.fr/medisite.fr/botavie.com/

physiotherapiepourtous.com)