La journée de dimanche était vraiment super, tout le temps sur la même longueur d’ondes, on avait partagé des moments de calme, quelques doux calins, des fous-rires salutaires, on s’était couchés et endormis en même temps. J’étais au paradis, dans un demi-sommeil bienheureux quand soudain un bruit de locomotive, un bruit terrifiant, d’un autre monde, me fit sursauter. Nom d’un chien, il ronflait…Des siècles que cela n’était plus arrivé, et là, après cette journée merveilleuse, je me préparais une nuit d’horreur. J’essayai les coup de coude, les sifflements, je le poussai avec mes pieds, rien à faire. Il dormait comme un trou, dans une vibration sonore qui faisait presque bouger le lit. Et je me rappelai alors tout ce que j’avais lu…

Ca vient d’où ce truc ?

C’est le problème des tissus mous de la gorge qui vibrent au passage de l’air. Ce bruit pouvant atteindre 100 décibels est le résultat d’une vibration des tissus mous respiratoires (dits naso-pharyngés : voile du palais, base de la langue et parois pharyngées). …

Il s’agit en fait de vibrations survenant au niveau de l’arrière-gorge au moment de l’inspiration.

Ces vibrations sont en rapport avec de petites anomalies des tissus (luette longue, voile du palais flasque, base de langue épaisse).

Qui ronfle ?

Le ronflement est une nuisance fréquente puisqu’on estime que plus de 40 % des adultes de plus de 50 ans ronflent de manière régulière.

Il est plus fréquent chez l’homme d’âge moyen que chez la femme du même âge, mais à la ménopause il devient aussi fréquent dans les 2 sexes.
Il peut aussi survenir chez l’enfant.

L’intensité du bruit

Les bruits du ronflement apparaissent à cause de turbulences et de gonflements au niveau de la cavité buccale ou de la gorge.

La langue, la luette sur le palais et certaines parties du larynx commencent à vibrer.

De ces vibrations résultent des sons d’une intensité de 17 à 26 Décibels, ce qui correspond au bruit fait par un réfrigérateur. Ceci peut être toléré par le partenaire.

Mais certains « pics de ronflement » peuvent atteindre 90 à 100 décibels, ce qui correspond au bruit engendré par le passage d’un camion.

Pourquoi ronfle-t-on ?

On sait depuis peu que le ronflement est souvent en rapport avec des problèmes respiratoires durant le sommeil.

Ces problèmes surviennent notamment lorsque :

les muscles de l’arrière-gorge, du palais, de la luette et de la langue, se relâchent pendant le sommeil profond et vibrent bruyamment au passage de l’air durant l’inspiration.

Le passage de l’air est d’autant plus limité que la luette et le voile du palais sont plus relâchés et volumineux.

Si le ronfleur présente également un problème de nez bouché, ou une cloison nasale déviée, l’air aura encore plus de mal à passer dans les voies respiratoires, ce qui ne fera qu’augmenter l’intensité du ronflement et donc la gêne nocturne pour son entourage.

Le ronflement se produit habituellement à l’inspiration mais il peut également s’entendre pendant une partie de l’expiration.

Certaines personnes ronflent seulement dans certaines situations, par exemple : dormir sur le dos ou consommer des boissons alcoolisées avant de se coucher induit ou aggrave le ronflement.

ATTENTION : le ronflement peut avoir une cause hormonale, notamment à la ménopause. Il faudra alors donner de la progestérone sous forme homéopathique.

L’apnée du sommeil

Le ronflement peut être le signal d’alarme d’une maladie dénommée le « Syndrome d’Apnée du Sommeil ».

Une apnée du sommeil signifie que l’on s’arrête de respirer durant son sommeil durant plus de dix secondes.

Le ronfleur ne peut donc pas « récupérer » durant son sommeil, ce qui provoquera une tendance à la somnolence durant la journée.

Les symptômes de l’apnée du sommeil

Il s’agit surtout de la somnolence dans la journée, de ronflements très sonores et irréguliers, de fatigue et de maux de tête matinaux, d’irritabilité au lever, de pertes de mémoire, de manque de concentration.

Le dormeur a également des réveils nocturnes fréquents, souvent pour aller uriner, il souffre d’obésité et d’hypertension artérielle.

Les dégâts

La charge psychologique doit aussi être prise en compte dans la considération du ronflement.

Aussi bien pour le ronfleur, qui redoute la prochaine nuit et la confrontation avec le partenaire, que pour le partenaire, qui perd beaucoup de la qualité de son sommeil à cause du ronflement.

Les traitements

Homéopathie

En homéopathie, on dit que le ronfleur est de type « carbonique », c’est à dire un peu rond, ayant tendance à trop manger.

Je lui donne :

-Sambucus 5 ch : 3 granules, 2 fois par jour (pour les affections respiratoires)

-Ammonium Carbonicum 5ch : 3 granules le matin

-Bromum 5 ch : 3 granules le soir

-Lycopodium ou Calcarea Carbonica 9 ch (remèdes de terrain):  le soir au coucher,  3 granules.

Oligothérapie

Magnésium : pour effacer le stress (dû au mauvais sommeil) et le relaxer

Huiles essentielles

Menthe (à respirer le soir)

Je le traite également en réflexologie plantaire (nez, poumons, système lymphatique) et en auriculothérapie (points poumons, occiput en particulier).