Du grec « kryos » qui signifie froid, la cryothérapie est une technique très ancienne,  utilisée depuis des millénaires. Hippocrate soulignait l’intérêt médical d’une immersion en eau froide pour se remettre d’un traumatisme et renforcer le système immunitaire. Les champs d’application de la Cryothérapie couvrent principalement les domaines médicaux, sportifs et et du bien-être.

L’action du froid sur l’organisme

Le froid ralentit la conduction nerveuse. Il atténue donc la sensation douloureuse consécutive à un choc, par exemple. Il exerce aussi une action de vasoconstriction.  Il entraîne donc une diminution du calibre des vaisseaux, et une réduction du flux sanguin qui va permettre de limiter la formation d’un hématome. Parmi les pathologies pouvant être soignées par cryothérapie :

-Les maladies respiratoires aiguës,

-Les maladies cardiovasculaires et broncho-pulmonaires,

-Les maladies de peau (Eczéma, Psoriasis et Lichen plan)

-Les rhumatismes inflammatoires, la spondylarthropathie ankylosante, la polyarthrite rhumatoïde chronique

-La spasticité musculaire

-La tendomyopathie

« La cryothérapie, explique le docteur Eric Bouvat,  est une technique utilisée dans les pays de l’est depuis plusieurs dizaines d’années pour lutter contre les inflammations chez les gens atteints de rhumatismes. Ils en ont vu l’efficacité et l’ont progressivement utilisée sur le sportif qui présente des inflammations musculaires et tendineuses après l’effort ».

Moins traumatisante que la chirurgie classique, la cryothérapie pourrait demain devenir le traitement de référence pour les petites tumeurs du rein. Peu invasive, la cryothérapie réduit la durée d’hospitalisation à 48 h (contre 5 jours avec la chirurgie), n’entraîne pas de cicatrice ni de douleur, et ne nécessite aucun traitement adjuvant.  En simplifiant à l’extrême les suites opératoires, cette approche réduit considérablement leur coût.

Actuellement, seuls 5 CHU appliquent cette technique (Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Saint-Louis et Lyon). Ils espèrent pouvoir présenter bientôt aux autorités sanitaires un protocole valable avec deux ans de recul.