
C’est donc une étude de l’Inserm qui met en garde contre les dangers des polluants intérieurs sur la santé des enfants. Ceux-ci sont en effet plus sensibles que les adultes à la qualité de l’air. Or dans les pays industrialisés, ils passent environ 80% de leur temps à l’intérieur, en grande partie à l’école. Une exposition à différents polluants atmosphériques augmente les risques pour les enfants de développer de l’asthme ou une rhinite.
C’est sur cette relation entre l’exposition aux principaux polluants atmosphériques et l’apparition d’asthmes et de rhinites chez des écoliers que s’est penchée l’équipe de chercheurs: 6 000 écoliers âgés en moyenne de 10 ans répartis dans 401 classes de 108 écoles primaires ont participé à l’étude. L’expérience a été menée dans six villes françaises.
Pendant une année scolaire, les chercheurs ont ainsi analysé les concentrations de différents polluants atmosphériques tels des particules fines (PM2,5) et le dioxyde d’azote (NO2) qui proviennent essentiellement des automobiles. Ils ont également pris en compte des aldéhydes (formaldéhyde, acroléine, acétaldéhyde) provenant notamment de produits de construction, de décoration (vernis, mousses isolantes, bois stratifié…), d’entretien et de traitement (insecticides).
La conclusion de l’étude est formelle: 30 % des écoliers sont soumis à des niveaux de polluants intérieurs qui dépassent les valeurs recommandées par l’OMS et l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire). Une exposition associée directement à une augmentation de la fréquence de l’asthme et de rhinites.
