Cette expression date du  XVIIe siècle : elle était utilisée en médecine pour désigner le phénomène de l’horripilation (érection des poils). L’horripilation des poils est réalisée par les muscles horripilateurs. Le terme horripilateur trouve son origine dans le mot latin horror qui signifie horreur, effroi. Le verbe horripiler, qui vient lui de latin horrere, se hérisser et de  pilus, poil, signifie littéralement “avoir le poil hérissé”, et aussi  agacer, énerver, exaspérer.

Les muscles horripilateurs sont des petits muscles fixés à la racine de chaque poil et dont la contraction redresse celui-ci.

Ce mécanisme de l’organisme provoque une augmentation de la couche limite d’air à proximité de la peau. Cette couche transmet la chaleur à l’extérieur par conduction, et l’air étant un bon isolant thermique, elle constitue une couche isolante d’autant plus efficace qu’elle est épaisse. En même temps se produit une excitation orthosympathique (système nerveux qui provoque la mise en état d’alerte de l’organisme). Cette excitation nerveuse va augmenter la production d’énergie et de calories, une augmentation involontaire de l’activité musculaire (claquement des dents, frissons…) pour augmenter également la production de calories

L’expression est ensuite entrée dans le langage courant pour signifier que l’on a peur ou que l’on a froid. En effet, quand on ressent ces émotions, les poils se hérissent, donnant à la peau l’aspect de celle d’une volaille que l’on aurait plumée.