Depuis la haute antiquité, la « Sage-femme » a occupé une place privilégiée dans la société. Tour à tour « prêtresse« , « donneuse de vie« , « druidesse », « ramasseuse« , « ventrière« , « matrone« , ou « accoucheuse« ,  puis sage-femme, elle est sans doute, la sage-femme sera la seule à être admise dans le cercle familial pour la naissance pendant des siècles.
Au XVII° siècle, elle deviendra « auxiliaire » des accoucheurs chirurgiens et médecins.
En Grèce
La maîtresse de Périclès, Aspasie, a laissé des traités d’obstétrique, remarquables sur le plan de la technique obstétricale et de la pédagogie.
Les sages-femmes jouissaient alors d’un grand prestige et du statut de prêtresses, un pouvoir surnaturel, leur venant des Dieux eux-mêmes, leur était conféré.
A Rome
Les obstetricie medicae (obstétrix) étaient des praticiennes respectées et instruites. comme en Grèce, les médecins n’avaient pas un accès direct au
corps des femmes, ils le connaissaient par l’intermédiaire des sages-femmes.
Au Moyen-âge
Guérisseuses et matrones pratiquaient les accouchements. Il reste peu de choses sur leur usage des plantes et leurs pratiques « magico-religieuses » car la transmission était orale. Les guérisseuses avec leurs connaissances des plantes représentaient un danger car elles fournissaient les plantes pour diminuer la fertilité et provoquer l’avortement.
Avec les croisades, l’Europe allait découvrir la médecine arabe qui était à l’apogée de sa splendeur. Dès le XI° siècle où s’ouvrit la 1° université suivi en France par celle de Montpellier en 1220, puis celle de Paris en 1253.
C’est à cette période qu’apparut le mot « sage » signifiant savante, et traduisant aussi le jugement, la prudence, et le bon sens. Le mot sage-femme se substitua à celui de ventrière dans les villes.
Et, malgré les interdictions de l’église, dans les couvents, les bonnes sœurs, comme les moines dans les monastères, gardèrent un savoir écrit et un savoir pragmatique dont l’obstétrique.
La chasse aux sorcières
Du XVème siècle jusqu’au début du XVIIème, les guérisseuses par leur maîtrise des plantes étaient traitées de sorcières. de nombreuses guérisseuses périrent sur les bûchers: 30.000 à 50.000 « sorcières » durant ces 3 siècles en Europe.
Les médecins étaient recrutés comme experts pour confirmer les stigmates de ces   » sorcières « : il s’agissait d’asseoir le pouvoir médical et de s’approprier définitivement le corps des femmes…
En 1609 Louise Bourgeois dite Boursier,  sage-femme de la Reine Marie de Médicis, rédigea le 1° livre de  » Bons conseils aux sages-femmes ». Et à partir de 1630, A partir de 1630, les sages-femmes eurent  la possibilité de faire un stage de 3 mois comme « apprentisses  » à l’Hôtel-Dieu à Paris.
Leur histoire et les progrès de leur formation est longue. Pour ceux et celles que cela intéresse, je conseille le site « uvmaf.org » dont sont extraits ces paragraphes.
La profession de sage-femme, une des plus anciennes qui soit, est méconnue du grand-public.Depuis 1982 la profession s’est ouverte aux hommes. Aujourd’hui elles sont plus de 20 000 à exercer en France.