Rat des ville ou rat des champs, adepte du bio ou du sous-vide, fou de sucré ou maniaque du très salé, plutôt sandwich ou plutôt pizza, plutôt salade ou plutôt Mac’Do, il est rare de manger bien et surtout de manger bien tout le temps quand on est pressé, stressé et fatigué.

La santé, paraît-il, commence dans notre assiette. Mais où se situent les dangers ?

La « maladie du réfrigérateur »

La bactérie « Listeria monocytogenes » est souvent impliquée dans des produits qui se conservent assez longtemps au froid : charcuteries cuites, fromages au lait cru, saumon fumé. Quand on sait que ces aliments sont manipulés (produits à la coupe, saumons fumés piqués pour le salage) et qu’ils ne nécessitent pas de cuisson avant la consommation, il est possible de définir quelques produits sensibles.

La « maladie du hamburger »

Son nom vient du fait qu’un des tout premiers aliments impliqué dans les épidémies à E. coli pathogènes (Escherichia coli O157:H7) était, aux États-Unis, le steak haché de bœuf.

Quelques aliments « coupables »

Les fromages au lait cru, les fruits et les légumes mangés crus sont également à risque. L’un des réservoirs des bactéries pathogènes est le tube digestif des bovins. S’il entre en contact avec la viande, lors de l’abattage par exemple, il arrive que celle-ci soit contaminée par des E. coli pathogènes. Même principe avec le lait qui peut être souillé par les fèces lors de la traite.

Pour les fruits et légumes crus, ce sont les pratiques agricoles qui sont en question, notamment l’épandage sur les sols ou de manipulation des produits.

Que faire ?

Vérifier la température du réfrigérateur. S’assurer qu’elle ne dépasse pas 4 °C . Plus la température de conservation est élevée, plus Listeria prolifère dans les aliments. Le risque de maladie s’accroît avec le nombre de bactéries présentes dans les aliments.

Laver régulièrement le réfrigérateur. En augmentant la fréquence de nettoyage, on diminue le risque que Listeria se propage à des aliments non contaminés à partir d’aliments et de surfaces contaminés.

Etre attentif à la date de péremption. Elle indique la période durant laquelle le produit non ouvert gardera sa fraîcheur et sa bonne qualité. Une fois les emballages ouverts, la date « à consommer avant » ne tient plus. En général, une fois ouverts, les aliments prêts à manger ne devraient pas être conservés au réfrigérateur plus de deux ou trois jours.

Séparer la viande des fruits et légumes. Garder la viande, la volaille et les fruits de mer crus à l’écart des fruits et légumes et des aliments prêts à manger (PAM) aussi bien dans le chariot de l’hypermarché que dans le réfrigérateur. Utiliser des planches à découper distinctes, une pour les viandes, la volaille et les fruits de mer crus et l’autre pour les fruits et légumes frais lavés et les aliments PAM.

Ne pas décongeler les aliments à la température de la pièce. Les faire dégeler dans le réfrigérateur, dans le four à micro-ondes ou dans l’eau froide (que l’on remplace toutes les 30 minutes).

Désinfecter. Après avoir manipulé des aliments, en particulier des aliments crus comme la viande et le poisson, nettoyer et désinfecter bien toutes les surfaces utilisées pour la préparation des aliments. Utiliser un désinfectant pour la cuisine ou une solution d’eau de javel et rincez à l’eau.

Ne pas oublier que l’éponge peut également devenir un nid à bactéries. Elle peut tremper dans une casserole contenant des restes d’aliments depuis la veille au soir ou permettre de passer un petit coup sur diverses surfaces contaminées (éclaboussures provenant du rinçage de la salade, aliment tombé à terre…) et de ce fait devenir un nid à bactéries.

Quant au torchon « pour tout« , c’ est un drame:  il peut servir, successivement, à essuyer des mains non lavées qui viennent de découper une carcasse crue du poulet puis à essuyer un plan de travail pour, enfin, sécher ces mêmes mains une fois proprement lavées…


(Sources: futura-sciences.com/ www.hc-sc.gc.ca)