Apprendre sans faire d’effort, en dormant, par exemple, est un vieux rêve. Une étude, effectuée par un groupe pluridiciplinaire finlandais a démontré que des nouveaux-nés, arrivés à terme, apprendraient à différencier des voyelles qu’on leur fait entendre alors qu’ils sont profondément endormis.

Une autre étude, effectuée sur des rats par une équipe de la Rockfeller University, à New York, a pu établir qu’après une période d’activité cérébrale intense un gène qui répond au nom barbare de « zif-268 » favorise la relance de l’activité cérébrale au cours de certaines périodes du sommeil normal.

Durant la phase du sommeil paradoxal, il est réactivé pour faciliter la mémorisation d’expériences nouvelles du passé récent. L’exploration de ce mécanisme ne fait que commencer mais deux conclusions s’imposent. L’activation du gène se fait après une période d’activité cérébrale. Intense de surcroît. Il est donc hors de question d’apprendre sans travailler au préalable. Par ailleurs, cette acquisition survient durant le sommeil paradoxal, ce qui suppose un cycle normal de sommeil et donc de vraies nuits.

Pourtant il semblerait que le cerveau endormi ne soit pas capable d’intégrer cdes informations complexes, comme des formules mathématiques ou le vocabulaire d’une langue étrangère. Le sommeil, en revanche, reste essentiel pour bien mémoriser les connaissances acquises durant la journée.