Une superstition est une croyance erronée basée sur l’ignorance. Arrêtons un peu de croire tous ces gourous énergéticiens qui jouent avec des mots et des idées en plongeant les personnes qui vont les voir dans un brouillard épais.

Il existe tout un monde d’égarés, qui, la plupart du temps, sont passés par la case joints-cocaïne-alcool, et qui aujourd’hui, à moitié assommés par un autre cocktail à base d’anti-dépresseurs, de neuroleptiques et d’anti-parkinsoniens, cherchent une porte de sortie en se cognant au mur de leurs illusions.

Les mots leur font peur: « fin » veut dire mort, « laboratoire » suggère sida, « sang » évoque la blessure…tout le vocabulaire courant prend un sens morbide, menaçant. Le crâne bourré de philosophie de comptoir et de spiritualité de bas étage, ils se voient successivement dans la peau de Mère Térésa, puis dans celle de Satan, bénis des dieux ou pestiférés.

La vie leur envoie des signes: « si j’ouvre ce livre au hasard et laisse mon doigt tomber sur n’importe quel mot, ce mot me donnera la bonne direction, si mes yeux tombent sur une affiche, je sais ce que demain me réserve, si j’entends une chanson, tout devient clair…« . Des méthodes magiques ont été créées pour tenter de contrôler les forces de la nature et les questions de vie ou de mort de la vie quotidienne.

Nous inventons constamment des moyens de contrôler les esprits, de les manipuler. L’ignorance et la peur de l’inconnu sont les moteurs de la superstition, ou de l’imprévisible,  et les superstitions donnent (enfin) l’illusion de toute puissance.

Selon Roland Jouvent, professeur de psychiatrie à l’université Paris-VI, la superstition « permet d’apprivoiser l’anxiété, de fixer le danger sur un seul objet et de faire en sorte de l’éviter en pratiquant certains rites. Au lieu de ressentir une angoisse diffuse, on la focalise. Si vous avez eu un accident de scooter un vendredi et que vous décidez que ce jour est dangereux pour vous, vous éviterez d’être inquiet tous les autres matins de la semaine.« 

Le problème est que les fausses croyances et les superstitions nous permettent parfois d’inventer « une nouvelle loi physique et [de reprendre] l’avantage sur le monde. Cela revient à attribuer à notre pensée une suprématie sur la réalité.« 

Aujourd’hui, ainsi qu’il est justement dit sur sur bfmtv.com, « les médecines naturelles sont de plus en plus polluées par des gourous qui s’improvisent thérapeutes et provoquent des dégâts irrémédiables sur la santé de patients en détresse ».

Grâce à des pseudos-stages, certifiés évidemment (mais par qui ? Et devant quelle autorité ? ), en quelques jours, on devient capable retrouver un trauma perdu dans le temps, de décoder biologiquement, de transformer les énergies négatives et peut-être aussi d’aider les âmes perdues à retrouver leur chemin.

Les charlatans avancent masqués, sous couvert de faire le bien, alors que la déstabilisation mentale est leur objectif, tout comme la rupture avec l’environnement d’origine, et les atteintes à l’intégrité physique.