On a beaucoup parlé et écrit sur le haussement nerveux et répété des épaules du l’ancien président Sarkozy. François Hollande avait déjà marqué les esprits lors de son débat télévisé d’entre les deux tours avec son rival, avec sa désormais célèbre anaphore « Moi président de la République« , répétée 16 fois face à la caméra, sorte de « tic verbal », au même titre que son fameux « président normal« .

Toutes les 30 secondes, l’acteur de cinéma Vincent Lindon secoue violemment la tête comme si elle était inondée de sueur. Sur un plateau, pourtant, cette manie nerveuse l’abandonne subitement dès qu’on dit: «Moteur».

Certaines personnes se rongent les ongles de façon jusqu’au sang, d’autres ferment les yeux en parlant, certains se mordent la lèvre inférieure, et sur le visage de ceux-ci on perçoit les soubresauts incessants de la joue ou serrent compulsivement les mâchoires.

Les tics sont des mouvements brusques, soudains, en « éclair« , inutiles, intempestifs, illogiques,  impérieux, stéréotypés qui se répètent, identiques à eux-mêmes, sans rythme. Le plus souvent, ils se produisent au niveau des muscles du visage : occlusion des paupières, clignements, contraction des joues ou des lèvres (succion, mâchonnement, mordillement des lèvres, léchage des lèvres etc.), du cou (hochements de tête, rotation...) ou des épaules (mouvement de grattage etc.).

Dans les désordres d’habitude, une composante particulière est d’avoir du mal à gérer ses émotions. Quelqu’un avec des difficultés à s’affirmer peut vivre beaucoup de stress ou d’anxiété, des émotions désagréables ou négatives.

Le trait marquant chez les personnes qui ont des tics est le perfectionnisme quasi obsessionnel, de même que la fâcheuse tendance à l’hyperactivité. Elles ne souffrent pas d’un quelconque dérèglement neurologique mais la zone de leur cerveau qui est responsable du déclenchement de l’action est suractivée parce que ces personnes là entreprennent trop de choses en même temps.

Les thérapies comportementales ou l’hypnose peuvent aider le patient à aller mieux mais l’efficacité de ces traitements ne s’inscrit pas toujours dans la durée.

(A consulter: allodocteurs.fr)