Pour les neurologues, il s’agit d’une « pathologie de la conception, de la programmation ou de la réalisation des gestes appris« . Pour parler plus simplement, c’est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l’absence de toute paralysie ou parésie (déficit moteur) des muscles impliqués dans le mouvement.

La dyspraxie est une maladie peu connue dont les signes sont souvent banalisés et mis à tort sur le compte d’un manque d’intérêt ou d’un handicap intellectuel. Elle est souvent diagnostiquée tardivement car dans un premier temps, parents, famille proche et enseignants interprètent les maladresses de l’enfant dyspraxique comme des signes d’inattention, de manque de volonté, voire de paresse.

Se manifestant pour 80 % des enfants au moment des premiers apprentissages de l’école vers l’âge de 4-5 ans, cette pathologie touche les fonctions cognitives: peuvent alors s’ajouter des troubles du langage oral (dysphasie), de l’écriture (dyslexie, dysorthographie), de l’accès aux nombres (dyscalculie).

Comment reconnaître un enfant dyspraxique ?

Tout leur est difficile: Nouer des lacets, boutonner son manteau, faire du vélo, écrire, calculer, lire l’heure…on peut dresser une liste des signaux qui doivent attirer notre attention.

  • une grande maladresse
  • une grande lenteur
  • une mauvaise organisation et une mauvaise coordination des tâches au quotidien
  • des troubles sensitifs
  • des difficultés de concentration
  • des problèmes d’équilibre et de tonus musculaire
  • des troubles dans le regard, à l’origine de difficultés dans les apprentissages scolaires
  • des troubles bucco phonatoires : mâcher, déglutir, prononcer…
  • des difficultés de repérage dans le temps
  • des maladresses dans les rapports à l’autre

D’où vient cette  « maladie invisible » ?

C’est un handicap très mal repéré qui peut avoir deux origines:

  • La dyspraxie lésionnelle (origine connue)
  • La dyspraxie développementale (sans lésion cérébrale détectée).

Chaque enfant dyspraxique a des déficits différents, dont les conséquences influent de façon variée sur la réalisation de ses activités quotidiennes, scolaires et de loisirs.

À Garches, l’équipe du neuropédiatre Émilie Schlumberger se focalise sur les cas les plus sévères de troubles de l’apprentissage.

(A consulter: 123dys.fr/ la-croix.com/ dyspraxie.info/ dyspraxies.fr)