Quand une femme ne peut être mère, ou quand elle a du mal, le plus souvent elle culpabilise, se rend malade, tourne en bourrique et le manque d’enfant devient obsédant voire obsessionnel, au point de lui gâcher la vie.

Il est rare que les hommes se remettent en cause et acceptent de passer des tests.

Pourtant, parfois, il arrive que le problème se situe de leur côté et le diagnostic tombe:  « spermatozoïdes manquant de vitalité ».

Essayons de donner un éclairage à ce problème assez obscur: la spermatogénèse (processus de production des spermatozoïdes) dure 74 jours.

Une fois formé, le spermatozoïde transite dans l’épididyme (canaux longs et fins situés sur le bord des testicules et dont le rôle est de stocker les spermatozoïdes) durant 13 jours, ce qui laisse 87 jours (approximativement 3 mois) entre le moment où un facteur nocif intervient et le moment où l’on constate le maximum d’anomalies liées à ce facteur.

Pour que le sperme soit fécondant les spermatozoïdes doivent être suffisamment mobiles grâce à leur long flagelle, mais avoir aussi une bonne vitalité pour être capable de survivre les 3 à 5 jours qui leur seront nécessaires pour espérer rencontrer l’ovule à l’heure H de la fécondation. Un long chemin attend les spermatozoïdes pour parvenir jusqu’à l’ovule et pouvoir le féconder : ils devront traverser le col utérin et l’utérus, avant de remonter dans les trompes. Seulement 1% des spermatozoïdes déposés (des millions) parviendra jusqu’aux trompes.

Médicalement parlant

Certains problèmes hormonaux, anatomiques, immunologiques et même des facteurs environnementaux peuvent être à l’origine d’une carence en spermatozoïdes et autres troubles spermatiques. Seule l’analyse d’un échantillon de sperme en laboratoire (analyse de sperme) donnera des informations sur la quantité et la qualité du sperme.

Une analyse de sperme peut ainsi déterminer:

  • une azoospermie: le sperme ne contient pas de spermatozoïdes. Dans certains cas, le sperme est toujours produit dans les testicules mais avec une occlusion ou une anomalie éventuelle empêchant le sperme d’arriver dans l’éjaculat.
  • une oligozoospermie: le sperme ne contient qu’une faible quantité de spermatozoïdes.
  • une asthénozoospermie: les spermatozoïdes ont une mauvaise ou faible mobilité les empêchant d’atteindre l’ovule.
  • une tératozoospermie: les spermatozoïdes ont des malformations telles qu’elles limitent la possibilité de fécondation de l’ovule.

L’équilibre exact des hormones dans le corps masculin est déterminant pour le bon fonctionnement du système reproducteur masculin. L’infertilité masculine peut apparaître si le corps ne produit pas assez de testostérone ou de gonadotrophines, parmi lesquelles l’hormone de stimulation folliculaire (Follicle Stimulating Hormone – FSH) et l’hormone lutéinique (Luteinizing Hormone – LH).

Autres facteurs de risques

On a constaté également que la fertilité masculine (la quantité et la qualité du sperme) a nettement diminué au cours des 100 dernières années. En dehors de certaines causes médicales, on doit incriminer un ensemble de facteurs de risques incluant l’environnement, l’alimentation et le style de vie.

Le stress qui fait suite à la pollution environnementale entraîne la formation de radicaux libres engendrant des lésions plus ou moins réversibles au niveau des testicules. De nombreuses études ont démontré l’impact du stress sur la qualité du sperme. En effet, le stress semble réduire le nombre de spermatozoïdes dans l’éjaculat et diminuer leur mobilité.

Le rôle des pesticides et autres produits chimiques est majeur dans les altérations du spermogramme. On les respire et on les mange: barquettes en pvc, emballages plastiques, pollution de l’eau…

Que ce soit à vélo, à moto, à cheval et même à pied, les spermatozoïdes subissent des microtraumatismes pouvant entraîner à la longue des altérations de la spermatogenèse, se traduisant par une diminution plus ou moins importante de la quantité des spermatozoïdes.

Arrêter de fumer est la meilleure façon de protéger les artères, les poumons, mais aussi la spermatogenèse. Le tabagisme passif augmente également le risque d’infertilité (et je ne parle pas du cannabis, évidemment…).

L’alcool provoque une  diminution du volume de l’éjaculat, de la concentration du sperme, du nombre et de la mobilité des spermatozoïdes.

Des études ont démontré que certains aliments améliorent la qualité du sperme: ce sont les graines de courges, les pois chiches, le ginseng, la noix de kola, les noix, l’arachide, le miel (consommé avec des noix), la gelée royale, les huîtres, les abats, et le cacao.

Que faire ?

La réflexologie plantaire a une action importante sur le stress, l’anxiété, mais aussi sur la bonne répartition de l’énergie au niveau des reins et de l’appareil reproducteur.

L’auriculothérapie permet de stimuler les testicules et de booster tout le système hormonal. Je recommande vivement l’association de ces deux thérapies dans les cas de difficultés pour avoir un enfant, et je ne saurais trop recommander de soigner le couple et non l’un des deux partenaires seulement, pour avoir un meilleur résultat.

(Sources: carevox.fr/embryology.ch/jeveux1bebe.be)