Dés que vous vous asseyez quelque part, hop, vous vous endormez. Quand vous prenez un magazine pour vous détendre un moment, vous piquez du nez. Vous avez du mal à vous concentrer et parfois vous ne captez pas clairement ce que l’on vous dit.
Au volant, la route vous hypnotise et il vous arrive d’ouvrir grand les fenêtres ou de mettre la musique à fond parce que vous n’y voyez plus clair…en fait, vous tombez de sommeil, partout, tout le temps.
En dehors d’une fatigue chronique, vous êtes la première cause de vos malheurs: en clair, votre style de vie n’est pas génial !
ATTENTION AUX NUITS BLANCHES
Savez-vous que si vous dormez 2h de moins pendant une semaine, cela équivaut à une nuit blanche ? 2H de moins, ce n’est rien : une émission de télé tard le soir, un ciné le lendemain, la séance de gym qui repousse tout le timing ou un enfant malade et le tour est joué. Et savez-vous que 17H de veille non stop équivalent à 0,5mg d’alcool dans le sang ? Ce n’est pas impossible de rester 17h sans dormir : il suffit de se lever à 8H et de se coucher à 1H du matin. Un truc classique quand on va dîner chez des amis.
Quand vous vous réveillez fatigué, souvent, demandez-vous ce qui ne va pas : si vous ronflez, peut-être faites-vous des apnées du sommeil. Mais si vous rêvez beaucoup, que votre nuit déborde d’une activité trépidante, que vous voyagez la nuit en rêve, parlez, vous trouvez dans des situations incroyables, vous ne vous reposez pas. Or c’est la bonne qualité du sommeil qui donne du tonus et qui empêche de dodeliner de la tête toute la journée.
L’ALIMENTATION
Notre organisme fabrique une hormone, appelée hormone du sommeil, qui est la mélatonine. C’est la glande pinéale, (ou épiphyse), située dans le cerveau qui sécrète cette hormone en réponse à l’absence de lumière. En temps normal, l’hormone du sommeil est sécrétée la nuit uniquement (le pic de sécrétion se situe à 5 heures du matin chez car sa production est inhibée par la lumière. Mais dans les régions à hiver très gris comme l’Europe du Nord, la baisse de luminosité hivernale déclencherait une surproduction de mélatonine suivie de fatigue et parfois de dépression.
Certains aliments contiennent de la mélatonine, et du tryptophane (précurseur de la sérotonine et de la mélatonine), un acide aminé qui favorise la somnolence.
Une consommation régulière de sucres rapides (bonbons, chewing-gums, pâtisseries, corn flakes..) ne rend pas forcément l’esprit très vif. Et la mélatonine se niche au creux des pâtes (connues pour favoriser un bon sommeil si on mange au dîner), du riz, des pommes de terre, du pain, bref des sucres lents. Enfin, même si la sérotonine est l’hormone de la bonne humeur, elle a tendance à apaiser, calmer, bref amener dans une douce torpeur : une augmentation du taux du glucose dans le sang incite l’organisme à en produire plus.
LE FOND SONORE
La musique adoucit les mœurs, certes, mais pas que…la musique a un effet relaxant en général, et ne croyez pas que le heavy metal à haute dose et tous baffles dehors va vous tenir réveillé, les vibrations ont, encore, un effet abrutissant. La radio, elle, notamment les émissions où il y a beaucoup de bla bla, à la longue, fatigue le cerveau. La perception baisse, les sons deviennent de plus en plus monotones, le sommeil vous guette.
LES MEDICAMENTS
Ca, vous le savez déjà. Vous savez que les anxiolytiques (genre Lexomil) ou les benzodiazépines (type Témesta), vous assomment. Mais beaucoup d’antidouleurs aussi, au premier rang desquels notre vieux copain le paracétamol. On a moins mal peut-être mais tous notre système nerveux a subi le même traitement. Donc attention à ne pas en prendre trop, à ne pas mélanger, à ne pas boire d’alcool en même temps, et s’il le faut à se réserver une plage de repos d’un quart d’heure pour récupérer et attaquer d’un bon pied.
AU VOLANT, ATTENTION A LA VITESSE
Vous êtes fatigué et beaucoup moins attentif, nettement moins vigilant. La vitesse augmente le nombre d’informations que le cerveau doit traiter et celui-ci au bout d’un moment n’a plus qu’une lecture linéaire de l’information, lecture qui risque de provoquer un assoupissement.
Sur l’autoroute c’est pire, surtout si la lumière est très vive. La vision se fixe, et on est comme hypnotisés par la lumière ou les reflets sur les carrosseries devant nous. Si cela devient vraiment difficile, le mieux est de trouver une aire de repos ou une station service, ou de prendre une bretelle, pour s’arrêter un moment et peut-être même piquer un petit roupillon.