Des expériences menées sur des lapins ont révélé les bénéfices sur le cerveau d’une nouvelle substance dérivée du curcuma, épice déjà réputée pour ses vertus anti-oxydantes. Baptisée CNB-001, elle protège les cellules cérébrales, contribuant à les régénérer après un accident vasculaire.

Selon le Dr Paul Lapchak, directeur de recherche au service de neurologie du Centre médical Cedars-Sinai à Los Angeles et principal auteur de ces travaux, la molécule CNB-001 ne dissout pas les caillots qui ont obstrué un vaisseau dans le cerveau et provoqué une attaque cérébrale mais contribue par son action à réparer les dommages provoqués dans les tissus par la privation de sang et d’oxygène.

Dotée de vertus identiques à celles du  curcuma mais avec la capacité de franchir sans problème la barrière naturelle de protection cérébrale, la molécule CNB-001 peut être rapidement acheminée et distribuée dans le cerveau. Elle permet de doper plusieurs mécanismes clés jouant un rôle dans la survie des neurones.

En effet le curcuma, dont les effets antioxydants sont connus, présente plusieurs inconvénients. Mal absorbé par l’organisme, il ne  parvient pas à atteindre ses cibles en grandes concentrations et se dilue rapidement. Enfin, elle est bloquée par un mécanisme de protection naturel empêchant les substances étrangères d’entrer dans le cerveau.

Très connu pour ses vertus anti-inflammatoires que l’on compare à celles de la cortisone ou de l’aspirine, le curcuma  lutte contre les dommages du stress oxydatif.  Il est particulièrement utile pour les maladies inflammatoires des intestins, les atteintes articulaires comme l’arthrite et la polyarthrite rhumatoïde, l’athérosclérose conséquente à l’oxydation du cholestérol, les maladies dégénératives du cerveau et le cancer.