Toutes formes confondues, la DMLA concerne environ 8 % de la population française.

Sa fréquence augmentant avec l’âge, elle augmente rapidement entre 55 et 65 ans pour atteindre 10-12 % et 15-20 % chez les personnes âgées de 65 à 75 ans. Elle atteint jusqu’à 25 % à 30 % des patients au-delà de 75 et 80 ans.

Ainsi, parmi les 8 à 10 millions de personnes âgées de plus de 65 ans en France (12 millions selon les prévisions en 2020), on peut estimer à plus de 1,5 million l’ensemble des personnes présentant des signes, même mineurs, de DMLA : ce nombre pourrait augmenter de 50% d’ici 20 ans.

Une étude avait déjà démontré les bienfaits d’une alimentation riche en oméga 3 chez les personnes atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge (D.M.L.A).

LA DEGENERESCENCE MACULAIRE

 

Cette affection de l’œil résulte de la détérioration de la macula, une petite zone de la rétine située au fond de l’œil. La dégénérescence macula ire entraîne une perte progressive et parfois importante de la vision centrale, qui devient de plus en plus floue.

La dégénérescence macula ire touche surtout les personnes âgées de 55 ans et plus. On la désigne alors par l’expression dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA.

« La croissance des nouveaux vaisseaux est complètement désordonnée et envahit des régions de l’œil qui normalement ne sont pas vascularisées. De plus, les nouveaux vaisseaux ne sont pas aussi étanches et laissent échapper dans l’œil des protéines qui viennent perturber la vision», précise Mike Sapieha, professeur au Département d’ophtalmologie de l’Université de Montréal.

Il existe une forme héréditaire de cette maladie, qui se transmet par les gènes : la maladie de Stargardt. Celle-ci se déclare durant l’enfance ou l’adolescence.

Les symptomes

La maladie évolue jusqu’à donner lieu à des symptômes qui varient en fonction de la gravité de la maladie. On retrouve souvent :

-Un besoin d’accroître l’intensité lumineuse pour la lecture ou pour un travail de précision.

-Une vision centrale de plus en plus floue ou embrouillée, qui se remarque davantage à la lecture.

-Une adaptation lente après un éblouissement par une lumière vive ou lorsque la luminosité baisse soudainement.

-Une perception altérée des couleurs : elles paraissent plus ternes et difficiles à distinguer.

-Une distorsion des lignes droites en cas de dégénérescence maculaire humide, de proche et de loin.

-Au stade le plus avancé, une petite tache sombre au centre du champ visuel, une difficulté à reconnaître les visages et, parfois, des hallucinations visuelles.

LE ROLE DES OMEGA 3

Le DHA a plusieurs propriétés démontrées sur la rétine. D’abord, il jouerait un rôle structurel de maintien de la balance lipidique des segments externes des photorécepteurs. De plus, on attribue à cet acide gras une action anti-apoptotique (aide généralement apportée par les médicaments anti-rétroviraux) et anti-oxydante.

Des études menées chez l’animal suggèrent que le DHA interviendrait par le biais de mécanismes multiples au niveau de la rétine.

Tout d’abord, il faciliterait la régénération de la rhodopsine (pourpre rétinienne) au niveau du couple épithélium pigmentaire-photorécepteur (couche externe pigmentée de la rétine et neurone sensible à la lumière).

Mais plus encore, il jouerait un rôle fondamental dans la création d’un environnement lipidique adéquat à la « métarhodopsine II », photo-pigment nécessaire à l’initiation de la sensation visuelle.

Par ailleurs, le EPA pourrait également procurer un effet protecteur en diminuant la production de composés pro-inflammatoires.

Étant donné l’implication potentielle de l’inflammation dans la pathogenèse de la DMLA, On peut penser que le EPA pourrait être un agent de protection contre la DMLA.

Pour l’instant, le rôle protecteur des acides gras omega-3 d’origine marine n’est pas définitivement établi, car les études cliniques sont peu nombreuses mais de nombreux essais sont en cours et les résultats sur une centaine de patients se sont révélés très encourageants.