Ce pourrait être possible d’ici cinq à dix ans, d’après de nouvelles techniques présentées lors d’un meeting dentaire. Une série de présentation à démontrée que la thérapie génique mise en œuvre pour régénérer des dents ont produits des résultats prometteurs. Les présentations décrivent les différentes techniques pour réparer des dents ou même pour régénérer des dents. Les chercheurs tentent en effet de reprogrammer les cellules dans la bouche pour se comporter comme les cellules qui sont sensées faire pousser les dents.

Dans un proche avenir cependant, on ne réparera plus les dents avec des matériaux plus ou moins esthétiques, comme l’amalgame, mais on produira un matériau de comblement parfaitement biocompatible car sécrété par la dent elle-même.

Expérimentée avec succès chez le rat, cette technique vient d’être mise au point par une équipe de chercheurs français. Ils ont découvert que la pulpe (encore appelée nerf) d’une dent adulte recèle des cellules souches qui sont endormies, c’est à dire inactives, et qu’en réveillant ces cellules aux pouvoirs particuliers, il est possible de faire repousser la partie de la dent détruite par la carie.

D’après les chercheurs, cette technique pourra s’appliquer à l’homme d’ici quelques années, cinq ans environ. En plus de permettre un auto-comblement des cavités de carie, ce procédé qui exploite au mieux les processus naturels d’autoréparation d’une dent, permettra d’éviter nombre de dévitalisations qui posent à terme des problèmes infectieux (abcès apical), ainsi que des problèmes de toxicité, de par les pâtes d’obturations (contenant des additifs chimiques) utilisées.

L’implant dentaire lui-même, pourrait même devenir démodé. Une étude, qui vient d’être publiée sur le site Internet de la revue « Nature Methods », apporte de nouvelles données : une équipe japonaise de l’Université de Tokyo y décrit l’obtention, à partir de deux lignées cellulaires différentes, des dents de souris structurellement correctes. Ces résultats constituent une étape marquante du développement de la bio-ingénierie tissulaire.

Takashi Tsuji et ses collègues ont débuté leurs travaux à partir de deux populations cellulaires distinctes à l’origine des dents : des cellules épithéliales et des cellules mésenchymateuses, en les isolant à partir de bourgeons dentaires d’embryons de souris. Deuxième étape : les deux types de cultures cellulaires d’une population de 105 cellules chacune sont déposées sur une matrice de collagène. Après 16 jours de développement, les cellules forment un nouveau bourgeon dentaire.

Parallèlement aux travaux in vitro, une partie de ces bourgeons ont été transplantés sur des glandes surrénales. De même, les chercheurs ont aussi pu mener à bien la poursuite, in vivo, de leur développement en dents normalement agencées.

Extrayant une incisive d’une souris, les chercheurs ont alors transplanté le bourgeon dentaire obtenu in vitro dans la cavité. Au bout de 14 jours de développement, le transplant forme une dent saine, parfaitement formée et intégrée à la mandibule grâce à la formation de vaisseaux sanguins et d’une racine.

Pour le biologiste Jeremy Mao, du Columbia University College of Dental Medicine (New York), interviewé par le magazine « NewScientist », cette étude représente une étape marquante : les dents ainsi obtenues sont correctement formées, mais c’est leur intégration parfaite à l’environnement tissulaire qui constitue la réelle avancé de ces travaux.

Jeremy Mao travaille sur un procédé de régénération des dents à partir de cellules souches. La fabrication du tissu dentaire se déroulerait directement sur la mâchoire du patient, autour d’une structure composée de matériaux naturels, en seulement neuf semaines. Identique à l’ancienne, cette nouvelle dent s’intégrerait parfaitement à son environnement. Ce qui n’est pas toujours le cas de l’implant.

(Sources : Spectrosciences.com / Le Point / Journal of Dental Research )