Tachycardie, tremblements, mains moites et jambes en coton, le trac n’épargne personne. A commencer par les étudiants habitués au trou noir et au vertige de la page blanche. Tous, à un moment donné de notre vie, nous avons ressenti cette peur étrange et paralysante, cette sorte d’énorme complexe qui nous enlève tous nos moyens. Même s’il nous met sur le flanc, le trac n’est pas une maladie.

DESCRIPTION

Crise d’anxiété liée généralement à une manifestation en public, le trac nous transforme en deux secondes en phénomène de foire. Comme empesé de son propre désarroi, empêtré dans son propre embarras, sous la conjonction des regards braqués sur soi et des détails qui tuent, on devient une pauvre petite chose crispée.

Tripoter un objet, se balancer, écarter spasmodiquement les mains sont des gestes désordonnés destinés à cacher un certain trouble. Désordre détestable chez les hommes politiques lors d’un débat ou d’un talk-show à la télévision. Tout mouvement fait flotter l’image et distrait l’attention du téléspectateur. La caméra ne pardonne pas, de même que le micro souligne à plaisir l’accent, le cheveu sur la langue et les « euh, je veux dire, si vous voulez… »

« Il n’y a que les inconscients qui n’ont pas le trac, assène Georges Chétochine, directeur d’un cabinet spécialisé dans la préparation au débat télévisé et aux campagnes politiques. J’ai formé un ministre qui n’arrivait pas à aligner deux mots au Conseil des ministres. Pourquoi ? La peur de passer pour un con, tout simplement. »

UNE GRANDE SOLITUDE

Parler en public, pour certains, c’est une grande solitude. Pour d’autres, une petite mort, un mal dont on ne guérit pas. Et plus on avance en âge, moins ça va.  Le discours, obligatoire et mortel, donne des poussées d’adrénaline et  des sueurs froides à cet homme d’affaires aguerri. « Je dors très mal, je suis irritable, j’écris cent fois un texte que je trouve stupide, pas drôle, en fait je suis mort de trouille. »

LES SYMPTOMES

Rarement pathologique, le trac est un peu le mal de Monsieur Tout-Le-Monde.

Les manifestations sont variées, depuis les troubles digestifs jusqu’à l’incontinence urinaire ou la baisse de l’acuité visuelle. Tout ça parce qu’on n’ose pas, de peur de ne pas y arriver. Heureusement, tout rentre dans l’ordre quand la volonté reprend le dessus. Il arrive même que le trac exerce une action stimulante : on avance, la peur au ventre, mais les méninges à 200 Kms à l’heure et, parfois, c’est magique :

« Je n’essaie pas de lutter, raconte Muriel, une jeune violoniste, car une fois sur scène, ça me dynamise. C’est affreux à vivre mais c’est un tremplin formidable ».

SOIGNER EN HOMEOPATHIE

Anacardium orientale 15 ch : souvent prescrit chez l’étudiant surmené avec fatigue intellectuelle. Les symptômes sont calmés en mangeant.

Argentum nitricum 15 ch:  agitation anxieuse, tendance à la précipitation, peur d’arriver en retard. Sur le plan physique, des diarrhées et ou des envies fréquentes d’uriner.

Gelsemium 9 ch : sensation d’avoir l’esprit ralenti, tremblements , diarrhée. Le sujet a la sensation d’être abruti.

Ignatia 9 ch : sensation de boule dans la gorge, poids sur la poitrine, bâillements, soupirs, irritabilité.

Lycopodium 15 ch :  crainte de ne pas réussir, peur de ne pas être à la hauteur, idée de l’échec insupportable.

Silicea 9 ch : besoin d’être accompagné, encouragé, incapacité à gérer la difficulté.

Medorrhinum 15 ch : anxiété d’anticipation chronique.  Tendance à l’agitation des pieds, à se ronger les ongles.

SOIGNER EN PHYTOTHERAPIE

Aubépine ou Passiflore en Teinture mère: prendre 40 gouttes le matin, 40 gouttes le soir pendant un mois.