Tout le monde le sait, on l’a dit, on l’a redit et même rabâché, nous rions de moins en moins souvent, et de moins en moins au fur et à mesure que nous avançons en âge.
Et pourtant, vous l’avez déjà lu, intégré, digéré : le rire soigne la dépression, l’insomnie et bien d’autres tracas plus ou moins importants. D’accord, mais allez donc rire aux éclats si vous avez un méchant coup de blues ! Vous pourrez peut-être rire aux larmes dans un grand moment d’énervement avant de vous écrouler comme une pauvre loque hoquetante.
Sauf si vous vous inscrivez dans un club de rigologie, discipline ressemblant à une sorte de yoga du rire, ou de sophrologie gondolante et faite de jeux qui vont titiller votre sérotonine.
Les séances démarrent par des exercices pour évacuer le stress, faire sortit la colère avec des mouvements de stretching ou directement inspirés des arts martiaux. Puis on joue, on court, on crie, on fait « oh oh » ou « ah ah », on baille, on s’allonge sur le sol et, miracle, on éclate de rire.
Attention : ça ne marche pas forcément du premier coup, il faut y croire, ne pas arriver là avec un regard critique, un air cynique et la tête farcie d’idées préconçues. Il faut arrêter de penser, d’analyser, essayer vraiment de se mettre dans le bain et être le plus spontané possible.
En fait, l’idée, c’est de lâcher prise, ce qui, ça aussi on le sait, n’est pas évident du tout. Et parfois, il faudra d’abord passer par les larmes pour dénouer ce nœud qui serre le diaphragme, avant d’arriver au rire, et même au vrai, bienfaisant, merveilleux, fou rire.
(A lire : « Remettre du rire dans sa vie – La rigologie, mode d’emploi », par Corinne Cosseron)