L’Electro Hyper Sensibilité (EHS) concerne des troubles dus à différentes sources d’exposition aux champs électromagnétiques (ampoules fluocompactes, lignes THT, …). Les personnes EHS sont en général fortement gênées par les micro-ondes (hyperfréquences) pulsées en extrêmement basses fréquences (ELF) de type téléphonie mobile (téléphone portable, antennes-relais, Wifi, sans fil DECT, Bluetooth…).

Cette pathologie est reconnue en Suède comme un handicap, en Angleterre comme une maladie, mais le lien officiel avec les champs électromagnétiques n’est pas officiellement reconnu…De nombreuses études ont démontré à la fois la réalité de l’électrosensibilité et le lien physiologique et non psychologique avec l’exposition aux champs électromagnétiques. Mais, sans nier la réalité de cette souffrance, l’Organisation mondiale de la santé et le conseil scientifique de la Commission européenne (Scenihr) ont conclu en 2012 qu’il n’y a pas de base scientifique permettant de relier les symptômes des EHS à une exposition aux champs électromagnétiques.

Au mois d’avril, pourtant, pour la première fois, un homme souffrant d’électrosensibilité s’est vu accorder une aide financière pour sa pathologie par la Maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne.

Et fin mars, rapporte Le Figaro sur son site, une femme souffrant d’électrosensibilité s’était réfugiée pendant une dizaine d’heures au sommet d’une grue à Antony (Hauts-de-Seine) afin de demander un relogement adapté à son état de santé. En juin 2013, le gouvernement a annoncé qu’il pourrait mettre en place une «surveillance sanitaire» autour de ce phénomène.

Les symptômes

En fait, les personnes «électrohypersensibles» (EHS), qui représenteraient 1,5% à 2 % de la population, attribuent leur souffrance aux champs électromagnétiques de l’environnement. Migraine, vomissements, irritabilité extrême: les symptômes évoqués par les malades sont variables mais peuvent conduire à des situations extrêmes, obligeant certains d’entre eux à cesser de travailler ou à modifier totalement leur mode de vie.

Les symptômes les plus fréquent sont des maux de tête (décrits comme des picotements en forme de casque sur la tête, des douleurs intracrânienne, une sensation d’étau ou d’arrachement sur et dans la tête, une chaleur intense ou du froid), des douleurs articulaire ou musculaires (genou, main…),de la  fatigue, un très mauvais sommeil, des acouphènes, une perte de concentration, une tendance à la dépression, de l’irritabilité, et des problèmes cardiaques, notamment de la tachycardie.

La bataille des ondes

Au cours des 30 dernières années, environ 25 000 articles scientifiques ont été publiés sur les effets biologiques et les applications médicales des rayonnements non ionisants.

Dernièrement, trois procès ont condamné des opérateurs à démonter certaines de leurs infrastructures, leur présence créant un trouble généré par la peur qu’elles inspirent. La cour d’appel de Versailles, dans son arrêt du 4 février 2009, a écrit ainsi que la réalisation du risque reste hypothétique. Elle fonde son jugement non pas sur une nuisance avérée, mais sur le manque de garantie d’une absence de risque, provoquant une crainte légitime constitutive d’un trouble. Elle en déduit un préjudice moral résultant de l’angoisse créée par la seule présence de l’antenne-relais.

En 2005 déjà, une méta-étude avait analysé les résultats de 31 expériences qui vérifiaient si les champs électromagnétiques causaient l’électrosensibilité. Chacune d’entre elles exposait des personnes qui se déclaraient atteintes d’électrosensibilité à des champs électriques ou magnétiques, fictifs ou réels, à de multiples fréquences, dans des expérimentations en double aveugle (le sujet et l’agent expérimentateur à ses côtés ne savaient pas si le champ est fictif ou réel).
L’objectif pour le sujet était de déterminer s’il avait été exposé (détection du champ) et rapporter d’éventuels symptômes.
Cette étude concluait que : « les symptômes décrits par les personnes souffrant d’« électro-hypersensibilité » peuvent être sévères et parfois handicapants. Cependant, il s’est révélé difficile de montrer que, dans des études en aveugle, l’exposition à des champs magnétiques pouvaient être à l’origine de ces symptômes. Ceci suggère que l’électro-hypersensibilité n’est pas reliée à la présence de champs magnétiques… »
Dans le magazine Marie-Claire de ce mois de Juillet, (page 157) une lectrice témoigne longuement: « C’est peu dire que, depuis 11 ans, les ondes électro-magnétiques me pourrissent la vie…Quand la pression des ondes dans ma tête devient trop douloureuse, j’enrubanne mon crâne de papier d’aluminium, des sourcils à la nuque. Cela fait écran aux ondes qui rebondissent et en 10 minutes ma souffrance s’atténue…J’ai toujours un rouleau d’aluminium dans mon sac, mais le regard des gens est difficile à supporter, je suis très mal à l’aise. »

Associations

L’ARTAC est une association de chercheurs axée sur le cancer et c’est en particulier à ce titre que le Pr. Belpomme s’intéresse à l’électrosensibilité et aux effets des champs électromagnétiques sur notre santé. L’ARTAC a mis au point un protocole d’étude qui devrait permettre la reconnaissance par les instances publiques de la maladie.

Face à un besoin grandissant exprimé par les personnes « électrosensibles », le Professeur Belpomme a décidé de mettre en place une consultation de médecine environnementale qui a débuté en septembre 2009 et où sont pris en charge les malades qui se disent présenter une électrosensibilité,  une sensibilité multiple aux produits chimiques ou qui pensent être atteints d’une maladie liée à l’environnement.

(Sources: robindestoits.org/ sante.lefigaro.fr/mobile.agoravox.fr/champs-electro-magnetiques.com)

(Bon à connaître:

  • ARTAC, Tél. : 01 45 78 53 53 – Fax : 01 45 78 53 50 – Email : artac.cerc@gmail.com
  • Le site des électrosensibles de France: www.electrosensible.org
  • Une terre pour les EHS: uneterrepourlesehs@gmail.com
  • Association d’information et d’aide à la protection contre les pollutions électromagnétiques: sante-sans-ondes.org