L’éthologie est l’étude du comportement des diverses espèces animales. Cette branche zoologique de la biologie a été créée en 1854 par le naturaliste Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. L’éthologie humaine, axée sur l’étude des comportements individuels, en fait partie.

L’éthologie moderne est née des observations de terrain, en réaction aux approches antérieures du comportement, comme le behaviourisme avec Pavlov et Watson, qui reposaient essentiellement sur des expériences en laboratoire. L’éthologie prend en compte l’environnement naturel dans lequel évolue l’individu, le groupe d’individus ou l’espèce étudiée.

Konrad Lorenz, la figure de proue de l’éthologie moderne, avant d’être un biologiste du comportement était médecin et recherchait dans l’étude éthologique des comportements des réponses à ses interrogations sur le « fonctionnement » de l’être humain pour mieux le soigner. Le plus connu des élèves de Konrad Lorenz,  Irenäus Eibl-Eibesfeldt, a été l’initiateur de l’éthologie humaine. Par son travail, il a pu montrer l’unicité de certains comportements chez l’homme. Par exemple, le rire et le sourire se retrouvent chez toutes les ethnies humaines, même si leurs significations peuvent varier d’une culture à une autre. Il s’agit d’un comportement inné puisqu’il apparaît spontanément même chez des enfants sourds et aveugles de naissance.

Nous donnons consciemment ou inconsciemment un sens à l’environnement qui nous entoure et que nous parcourons. L’interprétation que nous en avons influe sur nos comportements, nos attitudes, nos sensations, nos relations avec les autres.

Le domaine vital représente la surface totale qu’un individu parcourt et explore tout au long de son existence. C’est un espace « neutre » qui n’est pas exclusif. C’est l’espace privilégié des relations sociales.

Nos comportements et certaines de nos décisions sont inconsciemment influencés par la nécessité de respecter les « règles » des distances interpersonnelles. Dans un wagon, un amphithéâtre, une salle de cinéma… les places se remplissent toujours selon le même schéma. Chaque nouvel arrivant cherche la place la plus éloignée de celles déjà occupées s’il ne connaît personne dans la salle ou le wagon. Pour sauvegarder un espace libre autour de soi le plus longtemps possible, on dispose des affaires personnelles sur les sièges d’à côté…

(A lire: Eibl-Eibesfeldt I. (1973), L’homme programmé, Flammarion, 1976)

(A consulter: revue-ethologie.com/ icera.fr/ wikipedia.org/ inrets.fr)