Peut-on communiquer sans paroles, sans gestes, sans coups d’œil et à distance ? Le mécanisme de la télépathie reste encore un mystère pour la science même si de nombreuses études ont démontré que chacun de nous pourrait communiquer à distance.
La télépathie vient du grec, tele (lointain) et pathos (sensation). Elle se définit comme étant la perception extrasensorielle, permettant la transmission de la pensée, des émotions, des sensations et images, selon un processus psychique.
La « transmission de pensée« , genre de communication très controversé, ne se limite pas à des idées ou des images qui passent dans la tête. C’est souvent tout notre corps qui est un récepteur.
Ce phénomène a fait l’objet d’études scientifiques dès la fin du XIXe siècle : l’un des premiers grands ouvrages historiques de la parapsychologie scientifique, « Phantasm of the Living », date de 1886. Il regroupe plus de 700 cas analysés sur les messages télépathiques de personnes mourantes à leurs proches. A partir de 1930, les chercheurs ont voulu vérifier si la télépathie était bien une capacité commune à chacun d’entre nous et s’il était possible de la reproduire en laboratoire, de façon contrôlée.
Pendant des années, les parapsychologues responsables de départements universitaires ont invité des milliers de personnes à participer à des séries d’expérimentations, avec des calculs statistiques toujours plus précis.
Aujourd’hui, l’existence de cette faculté paranormale est officiellement prouvée : en 1997, l’ingénieur et psychologue américain Dean Radin publiait une étude sur toutes les expériences de parapsychologie menées depuis le début du siècle. Il a recensé, ces vingt dernières années, 2 549 séances de télépathie réalisées selon un protocole déterminé. Il démontre que ces expériences ne sont pas des élucubrations d’illuminés, et sont reproductibles par n’importe quelle équipe de chercheurs.
En 1921, Freud lui-même, après des années de scepticisme, écrivait : « « Si je me trouvais au début de ma carrière scientifique au lieu d’être à sa fin, je ne choisirais peut-être pas d’autre domaine de recherches, en dépit de toutes les difficultés qu’il représente.«
Il ajoutait : « La psychanalyse nous a préparés à admettre les phénomènes comme la télépathie en insérant l’inconscient entre le physique et ce que l’on a appelé, jusqu’ici, le psychisme ».
Que faut-il croire ?
La communication télépathique peut se produire de façon spontanée, sans qu’aucun des deux sujets, celui qui transmet ou le récepteur, ait l’intention consciente d’émettre ou de capter.
Dans le quotidien, les phénomènes télépathiques naturels sont communs, surtout dans le cas de personnes liées par un fort rapport affectif. Par exemple, la phrase qu’on dit ensemble, l’idée qui se présente à l’esprit de deux personnes au même moment, le fait de savoir avec certitude qui appelle quand le téléphone sonne……
On a découvert que la télépathie, très développée chez les enfants et particulièrement chez les jumeaux, ne concerne pas exclusivement l’être humain.
Pour les vrais jumeaux, il n’est plus à démontrer qu’ils sont sans cesse en relation l’un avec l’autre, même s’ils se trouvent à deux endroits distants de plusieurs milliers de kilomètres. Lorsque l’un commence une phrase, l’autre est en mesure de la terminer, lorsque l’un subit une épreuve quelle qu’elle soit, l’autre en ressent également le poids. Tout le monde ne fonctionne pas télépathiquement parlant à ce niveau très élevé. Pour la plupart des gens, les transmissions télépathiques ne se font pas toujours aussi clairement et surtout il est difficile de les contrôler.
Mais des expériences menées en laboratoire ont démontré que les animaux et les plantes sont également sensibles aux communications télépathiques. Il apparaît que ces dernières sont en mesure de capter, de façon très indistincte cependant, des dangers imminents ou la présence d’êtres qui cherchent à leur nuire. Quant aux animaux, mentionnons un cas, celui des oiseaux, qui réussissent à percevoir la présence d’un ami ou d’un ennemi, à communiquer à distance et à s’orienter lorsqu’ils s’aventurent au-delà des zones connues.
Il n’est pas rare non plus de voir l’animal comprendre que son maitre traverse une passe difficile. Le chien fera fréquemment preuve d’empathie et d’affection. L’exemple des chevaux est aussi particulièrement frappant. Il faut dire qu’il s’agit là certainement des animaux les plus sensibles et les plus sujets aux tensions environnementales et personnelles de leur entourage. Mais lorsque le lien est suffisamment fort entre un cheval et son cavalier ou éleveur, celui-ci comprend souvent instantanément ses émotions et pensées.