La jalousie est fréquente entre frères et sœurs. Amour et rivalité, jalousie et complicité,  les liens qui tissent la fratrie sont souvent difficiles à démêler.

La complicité, le partage mais aussi la rivalité sont constitutifs de la fratrie. La jalousie est positive quand elle aide l’enfant à s’affirmer et à se socialiser. En se disputant, les enfants testent leurs limites et règlent seuls leurs propres problèmes. Ils s’endurcissent, apprennent à s’opposer et à comprendre qui est l’autre et son importance.

C’est quand la jalousie devient source de souffrance et d’isolement  qu’elle est négative. Un enfant qui développe une jalousie excessive vis-à-vis de ses frères et sœurs exprime en fait inconsciemment un désir de reconnaissance et d’exclusivité affective très fort.

Des études récentes, menées aux États-Unis, ont tenté de démontrer que les « impairs » (3 enfants, 5 enfants, 7 enfants) au sein de la fratrie, étaient garantes d’une meilleure cohésion et d’un meilleur équilibre affectif. Inversement, les chiffres pairs (2 enfants, 4 enfants) favoriseraient les face-à-face et les confrontations directes entre enfants.

En amour, la jalousie est souvent considérée comme la preuve d’un sentiment fort. Or la jalousie révélerait plutôt une peur d’être abandonné par l’autre et un  manque de confiance en soi.

En effet, le sentiment de jalousie est en réalité un manque d’estime de soi. Quand une personne éprouve de la jalousie, ce n’est pas dans l’autre qu’elle n’a pas confiance, c’est en elle-même. Elle se dévalorise et sa jalousie est seulement le signe de sa possessivité. Le jaloux pense que l’autre lui appartient.

Le jaloux pose énormément de questions, veut tout savoir sur la vie de l’autre, surveille ses faits et gestes. Le compagnon n’est jamais vraiment cru, il est soupçonné de mentir et a souvent tort. Il donne des armes au jaloux pour alimenter son mal-être. Les femmes souffrent davantage quand leur compagnon s’engagent ailleurs affectivement. Et 75% des hommes chinois se déclarent plus perturbés par une tromperie affective que sexuelle. Mais 46% des américains estime que cette émotion cimente une relation.

Pourtant cette passion exclusive peut faire des ravages. Au cours d’une étude menée auprès d’étudiants américains, 33% ont déclaré vivre des conflits parfois violents.

A lire : « Frères et sœurs, une maladie d’amour », de Marcel Rufo / « La jalousie » de Willy Pasini)