Nous sommes souvent logés à la même enseigne, et celle-ci n’a pas de nom: combien de fois cherchons-nous désespérément nos clés de voiture ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à nous souvenir du nom de la personne croisée dans la rue il y a cinq minutes ? Quel est donc le titre de ce livre terminé il y a à peine une semaine ?

Les trous de mémoire ne sont pas forcément des signes inquiétants. Et le vieillissement cérébral n’est pas une fatalité à condition d’agir précocement.

Les performances intellectuelles diminuent au cours du vieillissement, notamment, la mémoire semble très sensible aux effets de l’âge.

D’une manière générale, toutes les fonctions cognitives semblent affectées. Mais  il est reconnu que les effets négatifs de l’âge sont très variables selon les individus: une simple observation de son entourage permet de le constater.

Le cerveau

Le cerveau est constitué d’environ 85 milliards de neurones. Ces cellules nerveuses communiquent entre elles grâce à des neurotransmetteurs tels que l’acétylcholine qui joue un rôle majeur dans le fonctionnement de la mémoire. C’est lui qui nous permet de retenir une information et de la retrouver lorsque nous en avons besoin.

En fait, le cerveau est un organe qui fonctionne selon des règles très simples dans leur principe mais extrêmement complexes dans leur application. Nous disposons de capteurs qui permettent de recevoir des informations du monde extérieur et ces informations sont ensuite analysées et intégrées pour générer de nouvelles informations qui seront alors stockées ou utilisées pour interagir avec le monde extérieur, via des effecteurs (nos muscles par exemple).

Les capteurs sont nos différents sens, en particulier la vision et l’audition. La transmission de l’information sensorielle codée en influx nerveux par nos capteurs biologiques est ensuite transmise par des neurones sensoriels vers différentes régions du système nerveux central. Les informations sont réceptionnées dans des régions cérébrales « primaires » spécialisées (le pôle occipital pour la vision par exemple), puis intégrées et brassées dans des régions cérébrales de plus en plus associatives. Les nouvelles informations seront stockées ou gérées au mieux pour une action éventuelle.

Les signes du vieillissement cérébral

Aujourd’hui il est fréquent de croiser des octogénaires alertes. Mais ils sont souvent « équipés » de lunettes, évidemment, d’appareils auditifs, et de bien d’autres roues de secours qui leur permettent de cheminer sans encombre. Nos capteurs fondamentaux diminuent en performance régulièrement au cours du temps. Même si la technologie compense, il ne faut pas se cacher que cette atteinte liée au vieillissement altère déjà nos performances cognitives. Ainsi la perte de souplesse de l’oreille interne diminue notre capacité à isoler une conversation d’un bruit de fond ambiant et ralentit l’arrivée des informations.

Cet effet peut encore augmenter avec l’âge, amenant l’individu à un isolement partiel avec la possibilité de répercussion importante sur l’état psychique. Le vieillissement des organes sensoriels entrave indirectement la saisie correcte de l’information et restreint ainsi l’efficience de sa mémorisation.

Le vieillissement à la fois des capteurs, de la transmission de l’influx nerveux et des constituants neurochimiques observés au cours du vieillissement diminuent sérieusement l’acquisition et la transmission des données.

Il est nécessaire de consulter quand on constate les faits suivants, chez une personne d’environ 60 ans.

-une altération de la vigilance et de l’attention qui entraîne les premiers troubles de la mémoire .

-un oubli répétitif  des noms propres, des numéros de téléphone, des souvenirs récents.

-des fautes d’inattention professionnelle fréquentes.

-des difficultés à suivre un exposé, une émission de télévision…

-une somnolence à la lecture du journal.

– une hyper-émotivité pour des incidents mineurs ou une indifférence lors d’un épisode familial grave.

-un petit état dépressif .

La phosphatidylsérine

Ce phospholipide présent dans toutes les cellules se retrouve en concentration élevée dans les membranes cellulaires du cerveau. L’action de la phosphatidylsérine au sein du cerveau consiste à améliorer la vitesse de transmission de l’influx nerveux et à rééquilibrer les niveaux de certains neurotransmetteurs, dont l’acétylcholine.

Ainsi, la phosphatidylsérine permettrait de lutter contre les effets du vieillissement sur les membranes cellulaires du cerveau car elle permet de dynamiser le cerveau, d’améliorer l’humeur, l’attention, la participation, et la qualité du sommeil.

Dans l’alimentation, la cervelle des mammifères constitue la seule source connue de phosphatidylsérine directement biodisponible. Mais on estime que l’apport alimentaire en phospholipides qui se situait auparavant entre 4 et 6 grammes par jour, a diminué de moitié car nous ne consommons presque plus de cervelle et ni d’abats.

Dès les années 1970, en France, en Italie, au Portugal et en Scandinavie, des extraits de cervelle animale riches en phosphatidylsérine ont été administrés à des personnes âgées afin de lutter contre différentes formes de démence, contre la perte de mémoire et contre la dépression.

On peut commencer par enrichir son quotidien en Omega 3, zinc, magnésium et vitamine B9 ou B12. Il est également important de consommer des compléments alimentaires en contenant, compléments qui doivent être recommandés par votre praticien ou votre thérapeute habituel.

(Sources: alzheimer-adna.com/ nutranews.org. A lire: « Vieillissement du cerveau et démence », de Ladislas Robert , Flammarion.)