Nous pouvons toucher jusqu’à 30 objets différents à la minute, de parfaits nids à microbes comme la télécommande, le bouton de porte, les interrupteurs, les distributeurs de billets de banque, les rampes d’escalier, le sac à main posé sur le sol, les pièces de monnaie, la blouse chez le coiffeur qui sert toute la journée…

Quelques exemples d’endroits où microbes et bactéries se sentent vraiment à l’aise.

Les téléphones portables

Selon une étude du département de microbiologie de l’université de Manchester, des centaines de milliers de microbes prolifèrent sur nos téléphones mobiles. D’après les chercheurs, on en trouverait autant que sous une semelle de chaussure !
Il faut dire qu’on manipule son portable avec des mains pas forcément propres, et la chaleur dégagée par la batterie favorise la multiplication des bactéries.

Une enquête réalisée dans 4 hôpitaux irlandais a montré que 96 % des téléphones portables du personnel médical étaient contaminés et 14 % d’entre eux avec des bactéries retrouvées chez les malades ayant contracté des infections pendant leur hospitalisation.

A l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris, on a d’ailleurs classé le portable « parmi les objets potentiellement infectieux ».

Les fabricants s’activent pour trouver une solution, comme Samsung, qui teste actuellement pour ses portables une peinture antibactérienne à base de particules d’argent.

Pour l’instant, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement recommande de désinfecter régulièrement son mobile avec des lingettes antiseptiques.

Le caddy du supermarché

Une étude menée par les chercheurs de l’Université d’Arizona il y a 4 ans  a montré que, dans les grandes surfaces, deux caddies sur trois étaient porteurs de bactéries. Il y avait plus de germes sur ces caddies que dans les toilettes publiques.

Des chercheurs de l’université d’Arizona ont révélé ceci récemment : sur 72 % des 85 poignées de chariots examinées dans 4 états des USA, on retrouve des marqueurs de bactéries fécales.
Et pas n’importe lesquelles : un prélèvement sur deux contenait la bactérie Escherichia Coli, dont certaines souches, nous le savons,  sont très pathogènes.

Des résultats qui corroborent ceux d’une précédente étude montrant que les enfants assis dans les chariots développent plus de maladies liées aux bactéries telles que Salmonella et Campylobacter.

Les salles d’attente des médecins

Les salles d’attente des pédiatres se révèlent être de véritables « réservoirs à germes en tous genres« , selon une étude américaine publiée dans le Pediatric Infectious Disease Journal.

L’étude a porté sur l’analyse microbienne de jouets dans des salles d’attente de pédiatres. Elle s’est particulièrement focalisée sur le « picornavirus », responsable du rhume et de certaines gastro-entérites. Même après avoir nettoyé les jouets avec une lingette antiseptique, 20% des microbes sont encore présents.

Le Docteur Gérald Fain, oto-rhino-laryngologiste a même déclaré : « il faudrait presque faire une décontamination chirurgicale à chaque passage d’enfant malade or c’est évidemment impossible« .

L’ordinateur

Le magazine anglais « Which Computing ? » vient de sonner l’alarme. Les claviers des ordinateurs sont les plus importantes sources de virus que l’on peut trouver au bureau ou chez soi. Le rédacteur en chef de ce journal spécialisé a en effet demandé à une microbiologiste d’analyser les claviers de 33 ordinateurs installés dans les entreprises de la City. Le diagnostic est accablant :  leur taux de bactéries est cinq fois plus élevé que celui des lunettes de WC.
Ceci est du au fait que plusieurs personnes utilisent souvent le même poste et qu’il est très difficile d’éliminer les résidus de nourriture, de postillons, d’éternuements qui atterrissent entre les touches, s’y incrustent et développent alors de véritables bouillons de culture, Ce n’est pas un luxe de retourner de temps à autre son clavier pour le débarrasser de tous ces corps étrangers ou de le nettoyer avec des produits spécifiques.

Le menu du restaurant

Avez-vous déjà vu le propriétaire d’une brasserie ou d’une pizzeria nettoyer les menus plastifiés que l’on vous apporte gentiment ? Jamais ! Ils sont gras, poisseux…Idem du reste pour les tables de certains restaurants, les plateaux des cantines…Et pourtant une récente étude du « Journal of medical virology » a rappelé que les virus comme ceux du rhume ou de la grippe peuvent survivre 18 heures sur une surface plane… comme celle d’un menu de resto !