L’asthme est une maladie inflammatoire bronchique dont le développement est favorisé par l’association d’une prédisposition génétique et d’une exposition à des facteurs liés à l’environnement et au mode de vie.

Plus de 300 millions de personnes en sont atteintes à travers le monde, dont 40 % d’enfants. En France, l’asthme concerne environ 3,5 millions de personnes et provoque chaque année environ 2 000 décès.

Des équipes de recherche viennent d’identifier des variants génétiques dans 6 gènes favorisant l’apparition de l’asthme.

Cette étude a rassemblé 23 groupes de recherche de 19 pays différents et a été publiée dans de la revue The New England Journal of Medicine.

Son intérêt est d’avoir identifié des gènes impliqués dans des voies physiologiques capables de signaler au système immunitaire la présence d’altérations au niveau de la muqueuse bronchique et d’activer l’inflammation des voies aériennes.

L’étude a porté sur 10 000 asthmatiques et 16 000 sujets sains originaires de pays européens, du Canada et d’Australie.

Dans une méta-analyse effectuée grâce à des méthodes statistiques innovantes, les chercheurs ont donc identifié des variants génétiques au niveau d’au moins 6 gènes prédisposant à l’asthme répartis sur l’ensemble du génome (l’ensemble du matériel génétique d’un individu codé dans son ADN) et appartenant à des voies physiologiques différentes. Cette étude montre ainsi l’apport de la génétique pour mieux comprendre l’hétérogénéité de l’asthme.

Autre point majeur: l’étude des gènes qui contrôlent les taux d’anticorps associés aux allergies montre que les gènes impliqués dans l’asthme et ceux régulant les taux associés aux allergies sont différents, ce qui signifierait que l’allergie est plutôt une conséquence de l’asthme et non une cause.

Ces variants génétiques sont plus importants dans l’enfance, 1/3 des cas d’asthme apparaissant dans cette période de la vie.

Mais le risque de développer un asthme dans l’enfance ne peut être prédit à partir de ces seuls gènes. Les facteurs de l’environnement jouent aussi un rôle important.

(The New England Journal of Medicine)