Son nom latin est Combretum Michrantum. Arbuste touffu de 2 à 5 m de haut, typique de la savane africaine, il  pousse  sur des sols pierreux et secs, notamment au Sénégal, en Mauritanie, en Gambie, au Niger. Ses fleurs blanches sont entourées de feuilles ovales, épaisses, au bout pointu : ce sont elles qui sont utilisées en phytothérapie.

La tradition africaine préconise la kinkeliba dans toutes les maladies du foie, contre la toux, dans les cas de fièvre, et comme tonique. Les feuilles sont mâchées pour prévenir la malaria, soigner la diarrhée et les dermatoses.

La kinkeliba a été importée en Europe puis inscrite à la Pharmacopée française à partir des années 1930.

Ses feuilles contiennent en particulier des tanins, de la bétaïne, du nitrate de potasse, des hétérosides et des polyphénols.

On l’utilise d’abord , seule ou associée avec l’artichaut, le radis noir ou le chardon marie, pour son rôle antitoxique et antioxydant au niveau du foie, ce qui lui permet d’écourter la digestion, de maintenir l’appétit et de diminuer sensiblement la fatigue.

Elle a aussi un effet antibiotique, cholagogue (il régularise la sécrétion biliaire), une activité diurétique et hypotensive légère. C’est un antipaludéen et antimicrobien utilisé en médecine vétérinaire.

Enfin on lui reconnaît une efficacité certaine dans la dyspepsie, les troubles digestifs, et le drainage hépatorénal (utilisation dans le sevrage des opiomanes).

On la trouve en tisane et en gélules.