Qualifiée par Thore, botaniste et médecin à Dax en 1803, de « médicament féroce », la bryone est aussi appelée « navet du diable », « feu ardent », ou « vigne du diable ». De son nom latin Bryonia cretica, cette plante qui peut atteindre 4m de haut, est entièrement hérissée de poils raides porte des petits bouquets de fleurs d’un jaune tirant sur le vert et de grosses baies charnues qui deviennent rouges quand elles sont mures.

En phytothérapie, on utilise sa racine, profonde, souvent perdue dans les broussailles, difficile à arracher. On la récolte à l’automne ou au début du printemps, pour le séchage.

Autrefois les médecins ont souvent prescrit la bryone dans les constipations opiniâtres, les obstructions intestinales, ou les grandes rétentions séreuse.

Dans les campagnes, il était d’usage, pour se purger, de creuser le soir, dans une racine fraîchement récoltée, une cavité qu’on remplissait de sucre. On obtenait, le lendemain matin, un sirop dont on prenait alors 2 cuillères à soupe par jour (de préférence dans une infusion) et qui purgeait doucement.

Diurétique puissante, sudorifique, la bryone est indiquée en particulier dans les infiltrations séreuses associées ou non à un état inflammatoire tels que œdèmes ou pleurésie.

La Bryone est calmante et expectorante tout en combattant l’inflammation. Elle soigne les rhumatismes, le rhumatisme articulaire aigu, les maladies pulmonaires aiguës, les grippes. La teinture-mère (en pharmacie) permet un dosage sûr: 5 à 10 gouttes dans un peu d’eau, 3 fois par jour.