La désorientation est la perte de la notion du temps, de l’espace ou du schéma corporel. Ce symptôme peut indiquer un trouble passager tout à fait bénin d’une durée de quelques secondes ou une maladie grave. La désorientation peut être aiguë ou chronique.

L’épisode confusionnel aigu est un syndrome neuropsychiatrique à début brusque, à l’évolution fluctuante au cours de la journée. L’épisode confusionnel aigu est fréquent chez le sujet âgé, habituellement secondaire à une cause organique ou psychologique, le plus souvent transitoire et réversible.

Le mode d’installation est en général soudain, en quelques heures, avec pour symptôme essentiel l’altération de la vigilance : le patient identifie mal le monde extérieur, ne reconnaît pas ceux qui le soignent, les objets qui l’entourent lui paraissent étranges. Les perturbations cognitives fréquemment rencontrées sont la désorientation spatio-temporelle, les fausses reconnaissances (le patient prend une personne pour une autre, confond les situations et les identités),  la perplexité anxieuse, les troubles de la mémoire. Ces troubles mnésiques persistent habituellement quelques jours, voire quelques semaines, au-delà de l’épisode confusionnel aigu.

L’amnésie lacunaire désigne le fait que le patient ne garde guère de souvenirs des événements au cours de l’épisode aigu. Le tableau comporte aussi habituellement des troubles psychomoteurs : mouvements tantôt lents, maladroits, hésitants, tantôt agités et le malade alors a tendance à la violence ou à la fuite.

Sa parole est chuchotée, mal articulée, il peut même présenter un mutisme total. Les troubles du rythme veille-sommeil sont également présents, avec inversion du rythme nycthéméral ou à tout le moins insomnie. Accompagnés de troubles de l’affectivité, irritabilité, apathie ou euphorie.

La prévalence hospitalière de la confusion mentale après 80 ans est entre 35 et 50 %.
Le début est brutal, la réversibilité inconstante et le diagnostic différentiel principal est le syndrome démentiel.
Le pronostic est sévère, avec une réduction fonctionnelle et une mortalité accrue.
Les facteurs de risque sont le grand âge (plus de 80 ans), le syndrome démentiel, la privation sensorielle, la déshydratation, les troubles du sommeil, l’immobilité.

Le syndrome confusionnel est particulièrement fréquent chez le sujet âgé et peut être le mode de révélation de multiples affections non neurologiques. C’est toujours une urgence diagnostique et thérapeutique en raison des risques liés à la fois à la cause sous-jacente et à l’agitation du patient.

Chez le sujet âgé, le syndrome confusionnel, d’origine le plus souvent plurifactorielle, est souvent associé à une durée prolongée d’hospitalisation.