La narcolepsie ou « Maladie de Gélineau », du nom du médecin qui la découvrit en 1880, est une maladie chronique, plus ou moins handicapante. Bien que l’intensité des symptômes puisse diminuer avec l’âge, cette maladie montre peu de tendance à la rémission spontanée.

Le retentissement socioprofessionnel est certain : un mauvais rendement professionnel ou des accidents de travail sont causes de licenciement ou de mise en invalidité. Les accidents de la circulation au volant d’un véhicule arrivent de temps à autre . Baisse de la libido ou impuissance sont des plaintes fréquentes et certaines personnes peuvent développer un syndrome dépressif.

Cette maladie touche officiellement une personne sur 2 000, soit autant que la sclérose en plaque. Ce trouble apparaît généralement à l’adolescence, les personnes atteintes tombent extrêmement rapidement dans un état de sommeil profond, paralysant. Parmi les autres symptômes de la narcolepsie, on note la cataplexie, c’est-à-dire une perte soudaine du tonus musculaire. Les victimes doivent s’asseoir quelques secondes ou tombent parfois sans avoir eu le temps de réagir. Souvent cette réaction survient lors d’une émotion forte, joie ou colère.

Pour apparaître, la maladie nécessite, d’une part des facteurs génétiques, d’autre part des facteurs d’environnement : chez la moitié des patients, la narcolepsie se manifeste en association avec un facteur non génétique tel qu’un traumatisme crânien, une affection fébrile, des modifications brutales du rythme veille-sommeil, une grossesse ou un stress psychologique.

Reparlons des symptômes

La narcolepsie est caractérisée, dans sa forme complète, par deux symptômes principaux, la somnolence diurne et la cataplexie, et deux symptômes accessoires, les hallucinations hypnagogiques et les paralysies du sommeil. Lorsque la somnolence diurne excessive est le seul symptôme présent, elle est difficile à distinguer des somnolences non narcoleptiques. Seule l’évolution pourra indiquer, avec l’apparition de la cataplexie, s’il s’agit d’une véritable narcolepsie.

-La somnolence diurne se manifeste par des accès irrépressibles de sommeil qui se succèdent au cours de la journée. Ces accès brusques de sommeil de quelques minutes à quelques heures peuvent survenir au milieu d’une activité et donner lieu à des automatismes: paroles inadaptées à la conversation, gestes répétitifs comme automatisés, conduite automobile désordonnée voire dangereuse. A ces accès de sommeil peuvent s’associer une somnolence de fond et des troubles de la mémoire.

-La cataplexie consiste en un brusque relâchement du tonus musculaire sans altération de la conscience. Elle peut être partielle, au niveau de quelques muscles squelettiques, et provoquer une faiblesse dans les genoux, une chute de la tête ou une impossibilité d’articuler les mots, mais elle peut aussi être beaucoup plus globale, entraînant une chute avec incapacité de se mouvoir.

Le déclenchement par une émotion est caractéristique d’une attaque de cataplexie: éclat de rire, colère, surprise d’une nouvelle inattendue, bruit soudain. La durée des attaques est variable, de quelques secondes à quelques minutes. Il en est de même de leur fréquence, d’une seule attaque dans toute la vie à plusieurs par jour.

-Les hallucinations hypnagogiques correspondent à des visions du demi-sommeil ou à un rêve qui survient au moment de l’endormissement. Elles coïncident avec un épisode de stade paradoxal qui se déclenche dans les minutes qui suivent le début du sommeil.

-La paralysie du sommeil se produit au moment du réveil matinal ou à la fin d’une sieste dans la journée. Le sujet se réveille avec l’incapacité d’ouvrir les paupières et de bouger les membres. Cet état désagréable dure quelques dizaines de secondes.

D’où cela vient-il ?

Plusieurs structures cérébrales y participent, parmi elles, l’hypothalamus postérieur, le télencéphale basal et une partie du thalamus. On sait, par exemple, que lorsque l’on stimule l’hypothalamus postérieur, on produit un état d’éveil. Et que son activité diminue naturellement au cours du sommeil.

Des recherches ont montré qu’un messager chimique (un neuromédiateur) agissant au niveau de l’hypothalamus, l’orexine (aussi appelée hypocrétine) est quasiment indétectable dans le liquide céphalorachidien des personnes narcoleptiques.

On a également noté que le nombre des récepteurs qui fixent ce messager au niveau de l’hypothalamus, est lui aussi en nombre moindre chez les malades.

Chez l’homme, on pense que la narcolepsie est  maladie auto-immune : notre propre organisme détruirait les cellules qui synthétisent l’hypocrétine dans le cerveau. Malheureusement on ne peut en administrer pour soigner car cette molécule ne franchit pas la barrière du cerveau.

Comment soigner en réflexologie plantaire ?

Il faut stimuler tout le système orthosympathique et travailler évidemment le G.O en insistant sur les points de l’hypothalamus et de l’hypophyse.

J’accompagne la séance d’un traitement en phytothérapie (éleuthérocoque par exemple), de vitamines ou d’oligo-éléments.

(Sources : sommeil.univ-lyon1.fr/ www.doctissimo.fr/ www.sitemed.fr)