Le cerveau ne fonctionne pas de la même de la même façon chez les hommes et les femmes. On sait que les femmes, pour communiquer, mobilisent leurs deux hémisphères cérébraux, alors que les hommes emploient surtout le gauche ( raison pour laquelle ils retrouvent moins souvent l’usage de la parole après une attaque cérébrale). Selon une étude menée par l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis), le cerveau féminin serait plus riche en neurones,  et ceux-ci plus riches en dendrites (points de jonction entre neurones), conférant aux femmes une meilleure aptitude à associer et combiner des informations diverses.

Les femmes, c’est connu,  sont plus attachées à la mémoire verbale, comme des noms, des indications, des histoires, des anecdotes.  Les hommes, eux,  préfèrent une organisation plus visuelle et plus géométrique. Ils regroupent les choses dans un ensemble.

Les femmes ont de meilleurs résultats que les hommes aux tests de perception, aussi bien en rapidité qu’en capacité de reconnaissance. Elles identifient mieux les sons, et voient plus vite les différences de détail dans un lot d’images comparables. Elles sont meilleures que les hommes dans les tâches de précision manuelle demandant une bonne coordination motrice.

Leur véritable domaine d’excellence, c’est la communication. On compte trois fois moins de femmes que d’hommes qui bégayent et deux fois moins de dyslexiques (Halpern, 1989). Les femmes sont meilleures en orthographe et et se montrent en outre beaucoup plus aptes à lire les expressions faciales ou corporelles (Kimura, 2004). Elles se souviennent mieux des mots dont on vient de leur lire une liste, trouvent plus rapidement ceux qui commencent par la même lettre ou qui en comptent le même nombre.

La mémoire masculine offre de meilleures capacités visuo-spatiales, apportant aux hommes un avantage pour les activités techniques. Ils ont ainsi tendance à mieux réussir les tests d’aptitude spatiale, comme se sortir d’un labyrinthe, imaginer la rotation d’un objet en 3D, ou comparer l’inclinaison de plusieurs traits sur un dessin.

Des chercheurs en psychologie ont étudié la manière dont nous gérons nos souvenirs émotionnels et comment cela affecte notre état mental en fonction de notre sexe, de notre personnalité et de la manière de gérer nos sentiments.

Dans la gestion des émotions, la multifonctionnalité du cerveau n’a pas que des avantages. Ainsi, la dépression frappe deux fois plus de femmes que d’hommes. Les spécialistes l’expliquent par une meilleure mémoire des événements émotionnels et une plus grande tendance à ressasser les mauvais souvenirs (Canli, 2002).

Une récente étude révèle que ce sont les tratégies émotionnelles inconscientes utilisées pour se rappeler les évènements négatifs de la vie qui diffèrent fortement. Chez les hommes ceux qui réévaluent le passé et qui regardent les choses sous un angle différent ont plus de chances de se rappeler des souvenirs émotionnels positifs. Certains hommes utilisent la technique de la « suppression« , en essayant d’étouffer leur réponse émotionnelle négative, et ne voient pas l’impact positif d’un souvenir sur leur état psychologique.

Chez les femmes, la technique de la suppression a tendance à stimuler les souvenirs des émotions négatives et à diminuer l’humeur , ce qui peut amener une dépression.

(A lire: « Cerveau d’homme, cerveau de femme? » de Kimura Doree, éditions O. Jacob- « L’homme nouveau expliqué aux femmes » de Gérard Leleu, éditions Leduc. – A consulter: en.marge.free.fr/ lanutrition.fr)