Le syndrome de l’œil sec ou syndrome de sécheresse oculaire est une affection courante :  elle constitue la seconde cause de consultation en ophtalmologie. Il s’agit d’une production insuffisante de larmes (hyposécrétion), qui peut-être due à une déficience en certains composants importants tels que lipides, mucines (protéines existant dans les sécrétions muqueuses, la salive, la synovie), eau, ou d’une évaporation excessive.

Ceci peut entraîner une dégradation du film lacrymal et donc une sensation d’inconfort au niveau de l’œil.

EPIDEMIOLOGIE
Avec l’âge, la production de larmes devient moins importante : les ¾ des personnes âgées de 65 ans et plus sont touchés par le syndrome de l’œil sec, en particulier les femmes. Elles sont en effet plus affectées que les hommes et ce, principalement, lors de la ménopause. Cette période entraîne des modifications des taux d’œstrogènes qui sont en partie responsables de la sécheresse oculaire.

DEFINITION
La sécheresse oculaire est une sécheresse de la cornée (membrane bombée située devant l’oeil et transparente) et de la conjonctive (membrane muqueuse transparente qui tapisse l’intérieur des paupières ) due à une production insuffisante de larmes.

Il peut en résulter une détérioration du film lacrymal. Les personnes souffrant du syndrome de l’œil sec ressentent fréquemment des démangeaisons, des sensations de brûlure ou l’impression de la présence d’un corps étranger.

CAUSES
Il existe diverses causes au syndrome de sécheresse oculaire.

La première, et la principale, est l’âge. Généralement, passé 40 ans, les premiers symptômes apparaissent. Néanmoins, certains jeunes de 20 à 30 ans peuvent aussi être affectés.

Une autre cause de la sécheresse oculaire sont les médicaments. Parmi ceux-ci, on trouve : les contraceptifs oraux, les antibiotiques, les diurétiques, les antihistaminiques, les antidiarrhéiques, les antidépresseurs, les antihypertenseurs et certains produits pour le traitement de l’acné.

Certains syndromes d’arthrite (comme le syndrome de Gougerot-Sjögren, que je traiterai plus tard) peuvent être associés au phénomène de sécheresse oculaire.

Les facteurs hormonaux interviennent surtout pour les femmes en période de ménopause et de post-ménopause, cette étape de la vie peut faire varier la qualité et la quantité des larmes.

Le travail devant un écran d’ordinateur diminue la fréquence du clignement des paupières. D’où l’évaporation des larmes et les yeux secs.
La pollution atmosphérique, la poussière, la fumée, la climatisation, l’exposition à des facteurs chimiques ou à la chaleur, etc… peuvent aussi provoquer une sécheresse oculaire.

SYMPTOMES

Les signes qui doivent alerter sont nombreux :
• yeux fatigués (yeux rouges, regard éteint ),
• sensation d’avoir un grain de sable dans l’œil,
• sensation de brûlure ou de picotement oculaire,
• sensation de sécheresse oculaire,
• démangeaisons,
• douleurs oculaires (au réveil ou provoquées par la fumée de cigarette, le vent, le froid, la lumière, le soleil…),
• mucus excessif, (les yeux qui pleurent),
difficulté à lire, à regarder la télévision ou à travailler sur un ordinateur,
• port de lentilles difficile à supporter.

TRAITEMENTS

On traite généralement cette affection en instillant des larmes artificielles dans les yeux. Celles-ci permettent de lubrifier l’œil et de restaurer le film lacrymal. Mais leur efficacité est brève et il faut renouveler l’application plusieurs fois par jour. Certains lubrifiants oculaires (onguents ou gelées) peuvent être conseillés afin d’améliorer l’inconfort.

CONSEILS

Quelques conseils permettent de prévenir le syndrome de sécheresse oculaire.

 Le point le plus important est de réduire l’assèchement. Il faut donc éviter surchauffer son appartement, fuir la fumée, éviter la climatisation, etc…

 L’utilisation d’un humidificateur, notamment dans les chambres ou dans le bureau peut être efficace.

 A l’extérieur, mieux vaut se munir de lunettes de soleil pour réduire l’effet d’assèchement du vent.

 En auriculothérapie, je stimule les points suivants : Matière grise 18, Globe oculaire  28, Foie 104 et Reins 102

 En réflexologie plantaire, je traite selon ce protocole : l’axe hypothalamo-hypophyso surrénalien et les zones crâniennes, la zone de l’œil et des canaux lacrymaux, le système lymphatique, la colonne vertébrale (C7, D1, D2).