Des travaux réalisés par des chercheurs américains montrent que l’isolement social engendre une forme chronique de stress qui joue sur le système immunitaire.

Des équipes de chercheurs ont travaillé sur 2 groupes de personnes : des survivantes du cancer du sein, d’un âge moyen de 51 ans, et des personnes en surpoids mais par ailleurs en bonne santé, elles aussi d’âge moyen.

Toutes ces personnes sont susceptibles d’avoir eu des atteintes d’herpès au cours de leur vie. Or, ce virus peut demeurer latent dans l’organisme et se réactiver en situation de stress. C’est alors le taux d’anticorps ciblant ce virus qui sert d’indicateur aux scientifiques et qui a été considéré dans cette étude.

Le taux d’une protéine signalant certaines inflammations a également été analysé. Parallèlement, un autre critère était évalué par les scientifiques, au moyen d’un questionnaire : le niveau de solitude et d’éventuelle exclusion sociale ressenti par ces sujets.

Les scientifiques ont constaté qu’en réponse à un stress aigu (provoqué en leur faisant faire un calcul mental devant caméra et témoins), les gens les plus solitaires montraient davantage de signes de réactivation de l’herpès que les gens qui se sentaient socialement mieux « connectés ».

Ajouté à cela, ces mêmes sujets produisaient plus de protéines associées à des inflammations que les autres. Ces résultats suggèrent ainsi que la solitude peut être vue comme un facteur favorisant le stress chronique qui déclenche une réponse immunitaire mal contrôlée, concluent les chercheurs.

Ce type de recherche aide à « comprendre comment la solitude et les relations individuelles influent si largement sur la santé. Il est clair, d’après des recherches antérieures, qu’une mauvaise qualité des relations [sociales] est liée à un certain nombre de problèmes de santé, dont une mortalité prématurée« , rappelle Lisa Jaremka, auteur principal de l’étude.

(Sources: maxisciences.com/ journaldelascience.fr)