Ces pathologies sont définies par un inconfort vulvaire chronique, le plus souvent à type de brûlure, sans lésion visible pertinente et sans maladie neurologique cliniquement identifiable. Les vulvodynies provoquées sont l’apanage de la femme jeune et ont un retentissement psychologique et sexuel important.
La vulvodynie est une douleur vulvaire localisée ou diffuse, au niveau de la région vulvaire. On peut la ressentir soit lors d’un contact local (position assise, pantalon serré…) soit lors de relations sexuelles (préliminaires ou pénétration).
La vulvodynie peut être spontanée, constante même en dehors des relations sexuelles mais la pression vulvaire et les contacts sexuels ont tendance à l’aggraver.
Les symptômes
Cette douleur se manifeste par des sensations nombreuses et différentes: une brûlure intense, un échauffement, une irritation, une douleur fulgurante comme un coup de couteau, dans toute la région vulvaire, une sensation de coupure de feuille de papier, la sensation d’une plaie à vif.
La candidose vulvovaginale récidivante multiplie par quatre le risque de vulvodynie, et la vaginose bactérienne multiplie ce risque par 22 d’où l’intérêt de rechercher ces pathologies avant tout. La sécheresse vaginale est peut être aussi comme un facteur de risque.
Dans la Vestibulite vulvaire, on ressent les mêmes types de douleurs que lors des vulvodynies, mais cette fois elles sont localisées dans une zone située dans une région en forme de fer à cheval se trouvant dans la partie inférieure du vestibule vulvaire, c’est-à-dire la partie basse de l’ouverture vaginale.
Les femmes atteintes de vestibulite vulvaire éprouvent habituellement de la douleur en réponse à un contact physique. L’examen montre la présence d’une congestion prenant la forme de taches rouges, appelées érythème en plaques.
Causes
La vulvodynie et la vestibulite vulvaire surviennent plus fréquemment chez les femmes atteintes du syndrome de Sjogren ou d’un lupus érythémateux, ou encore d’une fibromyalgie.
Elles peuvent également survenir après:
-une antibiothérapie locale ou générale
-une allergie
-l’utilisation abusive de produits tels que douches vaginales, savons parfumés, ou crèmes
-un choc affectif, une dépression, du surmenage
-un accouchement ou un avortement
-une intervention chirurgicale sur le périnée…
Conséquences
La vulvodynie et la vestibulite vulvaire ne sont pas un trouble psychologique, mes leurs conséquences affectent les aspects physiques et psychologiques de la vie. car elles ont comme effet de limiter l’activité sexuelle d’une femme et de nuire à ses relations. La vestibulite et la vulvodynie sont responsables de dyspareunie (douleurs pendant les rapports sexuels) et de vaginisme.
Traitements
Les bains de siège ainsi que les topiques émollients (vaseline, cold cream, cérat, huiles d’amandes douce, etc.) ou « cicatrisants » (Cicalfate®) ont pour certaines patientes un effet appaisant. La lidocaïne (2 à 5 % sous forme de gel) marche bien.
La réflexologie plantaire agit sur les zones du vagin, de la vessie, décongestionne localement et permet aussi un relâchement général de la personne. Des séances d’hypnose Ericksonienne sont conseillées dans le but de diminuer la douleur.
(Sources: www.aly-abbara.com/ www.urofrance.org)