Cette méthode est apparue il y a environ dix ans aux USA. Au lieu du traditionnel divan, le thérapeute et le patient marchent ensemble, dans un espace vert. Central Park est devenu le dernier cabinet où l’on cause.

Depuis la méthode a le vent en poupe aux Etats-Unis où de plus en plus de psy marchent ou courent avec leurs patients.

Clay Cockrell s’y est mis un peu par hasard : un patient n’arrivait pas à trouver le temps de venir à son cabinet, il lui a donné rendez-vous dehors, les deux ont discuté en avançant. Depuis, trente à quarante fois par semaine, il part en balade avec ses patients. « Pour les hommes en particulier, c’est moins intimidant : ils ont souvent du mal à parler d’eux en regardant quelqu’un dans les yeux. »

« Marcher nous met plus vite en contact avec nos émotions et mobilise mieux nos ressources« , déclare Dimitri Haikin, psychothérapeute à Bruxelles. Marcher permettrait donc de supprimer les ruminations mentales, de désamorcer le mouvement perpétuel du cerveau, de reformater le disque dur pour arriver à un état de calme qui permet de profiter de l’instant présent.

En marchant, nous amplifions notre respiration et cela permet une meilleure oxygénation, propice à générer le calme intérieur et l’équilibre psychique. Une récente recherche de l’université de Stirling en Écosse a démontré toute la puissance thérapeutique de la marche thérapeutique contre la dépression en démontrant que 5 séances de 30 à 40 minutes par semaine suffisaient pour commencer à se sentir mieux psychiquement.

La marche atténue les sentiments négatifs, et le rythme soutenu d’un pied devant l’autre, surtout dans des environnements naturels apaise nos émotions. Une formidable thérapie donc, simple, accessible à tous, qu’a ainsi résumée le psychiatre Boris Cyrulnik: « L’action, l’affection et la mentalisation (processus par lequel nos émotions sont transformées en pensées) sont nos tranquillisants naturels prescrits lors d’une marche. »

En bref, pourquoi combiner exercice physique et thérapie ?

-Cela encourage le patient à être plus actif, plus concerné, pour des raisons physiques et mentales.

-Cela aide à prendre de la distance lorsqu’il y a des questions difficiles.

-Marcher, avec des distractions visuelles tout autour, peut permettre de se recentrer plus facilement.

(Sources: www.rue89.com/ www.psy.be)